Cet article date de plus de huit ans.

"Zaineb n'aime pas la neige" de Kaouther Ben Hania décroche le Tanit d'or au Festival de Carthage

La jeune réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania a remporté samedi le Tanit d'or, principale récompense des 27e Journées cinématographiques de Carthage (JCC), pour son documentaire "Zaineb n'aime pas la neige", une marque du dynamisme actuel du 7e art en Tunisie.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
5 novembre 2016 : la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania remporte le Tanit d'or des Journées cinématographiques de Carthage (JCC)  pour son documentaire "Zaineb n'aime pas la neige".
 (FETHI BELAID / AFP)

L'annonce a été faite en soirée lors de la cérémonie de clôture de ce festival réservé aux réalisateurs arabes et africains, qui marquait son 50e anniversaire et constitue un rendez-vous culturel phare en Tunisie.

Récit de passage de l'adolescence

Fruit de six années de tournage, "Zaineb n'aime pas la neige" fait le récit du passage à l'adolescence d'une jeune tunisienne (Zaineb) qui, après le décès accidentel de son père, émigre avec sa mère au Québec. "J'avais envie de faire un projet sur la durée (...). J'ai filmé l'héroïne de neuf ans jusqu'à ses 15 ans, un âge très important", a expliqué Kaouther Ben  Hania, 39 ans, durant la semaine de compétition.

"Quand on a cet âge-là, on est dans un rapport très spontané à la vie, très passionné (...). Il y a toujours confrontation entre la vision des enfants, que je trouve très fraîche, et la vision assez formatée des adultes", a-t-elle ajouté sur TV5 Monde.

Le cinéma tunisien libéré des des chaînes de la dictature

La réalisatrice a aussi tenu à rendre hommage au Canada, "pays qui a une longue tradition d'immigration". Kaouther Ben Hania, qui a fait ses études en Tunisie et en France, avait déjà été récompensée fin octobre au festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier (sud de la France). Son sacre "à domicile" témoigne de la créativité du cinéma tunisien, libéré  des chaînes de la dictature depuis la révolution de 2011. Au cours de l'année écoulée, d'autres cinéastes locaux ont rencontré le  succès à l'étranger, dont Leïla Bouzid ("à peine j'ouvre les yeux") et Mohamed Ben Attia ("Hédi").

Si les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) n'ont rien perdu de leur attrait populaire, le directeur du festival Brahim Letaïef a profité de cette 27e édition pour réclamer "un nouveau format, une nouvelle structure et une autre vision afin d'afficher de nouvelles ambitions. (...) On ne peut pas continuer à préparer un grand  festival" dans les conditions actuelles, a-t-il estimé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.