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"Sulla mia pelle", le film symbole de la violence policière projeté gratuitement en Italie
Le long métrage "Sulla mia pelle" ("La Mort sur ma peau"), long-métrage inspiré d'une histoire vraie sur la violence policière, présenté il y a quelques jours à la Mostra de Venise, fait l'objet de projections pirates dans toute l'Italie à l'initiative d'étudiants ou d'associations.
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L'affaire avait bouleversé l'Italie en 2009. Près d'une décennie plus tard, des jeunes organisent à travers la péninsule des projections gratuites du film tiré de l'histoire tragique de Stefano Cucchi, jeune homme devenu symbole de la violence policière.
De Milan à Naples en passant par Bologne, Parme ou Rome, sur les places, dans des centres sociaux ou des amphithéâtres de facultés, le long métrage "Sulla mia pelle" ("La Mort sur ma peau"), est projeté dans tout le pays. Comme ici à Verone en septembre.
De Milan à Naples en passant par Bologne, Parme ou Rome, sur les places, dans des centres sociaux ou des amphithéâtres de facultés, le long métrage "Sulla mia pelle" ("La Mort sur ma peau"), est projeté dans tout le pays. Comme ici à Verone en septembre.
Verona, proiezione pubblica di “Sulla mia pelle”. pic.twitter.com/tr5qj2mZcq
— Giulia Siviero (@glsiviero) 12 septembre 2018
Vendredi dernier, le 14 septembre, à la prestigieuse université romaine La Sapienza, quelque deux mille personnes, parfois émues aux larmes, ont assisté à une projection gratuite du film, au mépris du droit d'auteur.
Procès toujours en cours
Réalisé par l'Italien Alessio Cremonini, "La Mort sur ma peau" revient sur les derniers jours de Stefano Cucchi (alias Alessandro Borghi), un géomètre de 31 ans mort le 22 octobre 2009 dans un hôpital de Rome, quelques jours après son arrestation.
Interpellé dans la nuit du 15 octobre par les carabiniers, en possession de quelques paquets de haschich, le jeune homme frêle de 43 kg, souffrant d'épilepsie, est amené à la prison de Regina Coeli, à Rome. Convoqué dès le lendemain devant un juge, il présente déjà des hématomes aux yeux et a du mal à marcher.
Maintenu en détention en attendant une nouvelle audience, son état se dégrade et il décède à l'hôpital, le corps couvert d'ecchymoses comme en attesteront les photos prises à la morgue et diffusées par sa famille. Il ne pesait plus alors que 37 kg.
Suivra une longue bataille judiciaire de sa famille, menée par sa soeur Ilaria, visant à établir la responsabilité des gardiens de prison et du personnel médical de l'hôpital dans la mort de Stefano Cucchi.
Un combat mené jusqu'ici en vain car tous ont été jugés innocents, faute de preuves. Un nouveau procès impliquant cinq carabiniers, dont trois sont accusés d'homicide involontaire, est en cours depuis plusieurs mois.
Disponible sur Netflix
Sur internet, tel un gigantesque bouche à oreille, est diffusée depuis quelques jours une affiche où sont indiqués les cinémas qui projettent le film. Parallèlement à sa diffusion sur Netflix, il est sorti dans les salles italiennes le 12 septembre.
Mais les projections pirates se poursuivent de plus belle, comme à Milan ce mardi soir 18 septembre ou à Prato, en Toscane, à ciel ouvert le 20 septembre.
Mais les projections pirates se poursuivent de plus belle, comme à Milan ce mardi soir 18 septembre ou à Prato, en Toscane, à ciel ouvert le 20 septembre.
"C'est ainsi que l'on pourra construire une conscience autour des abus de pouvoir en uniforme et, plus généralement, sur les conditions de vie dans les prisons italiennes", explique Giovanni, un organisateur, cité par le quotidien La Repubblica.
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