"Liberté" de Tony Gatlif inspiré d'un livre de Jacques Sigot
En écrivant "Ces barbelés oubliés par l'histoire. Un camp pour les Tsiganes et les autres", Jacques Sigot a fait resurgir un passé que Montreuil-Bellay, petite ville touristique au confluent de trois régions, l'Anjou, la Touraine et le Poitou, avait oublié.
Un camp qui a vu passer: des républicains espagnols, des clochards de la région nantaise, des collaborateurs, des soldats ennemis. Et bien entendu des Tsiganes de novembre 41 à janvier 45.
Leur sort est tout à fait similaire à celui des Juifs dans cette période. Les Tsiganes étaient en effet considérés comme une sous-humanité indigne de vivre dans une Europe aryanisée. Ils furent donc assassinés ou déportés et subirent les mêmes atrocités que les autres victimes expiatoires de l'Etat nazi.
Un film comme "Liberté, de Tony Gatlif, avec Marc Lavoine dans le rôle d'un "juste", peut aider à faire connaître le drame tsigane. Contrairement au génocide des Juifs, la mémoire se trouve difficile à transmettre du fait du manque de tradition de l'écrit dans une communauté tsigane où sévit encore souvent l'analphabétisme.
Il faudra attendre 1982 et une déclaration du chancelier Helmut Kohl pour que l'Allemagne reconnaisse officiellement le génocide des Tsiganes.
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