"Les Cinq légendes" : une féerie animée pour les fêtes
Film d'animation de Peter Ramsey (Etats-Unis) - 1h37 - Sortie : 28 novembre
Synopsis : Le Père Noël, le lapin de Pâques, la Fée des dents, le marchant de sable et Jack Frost, adolescent rebelle et ingénieux qui personnalise la neige et la glace hivernale, unissent leurs forces et leurs pouvoirs extraordinaires, contre Pitch, le croque-mitaine, qui veut inculquer et faire dominer la peur chez tous les enfants du monde. Les cinq légendes vont tout entreprendre pour protéger les espoirs, les rêves et l’imaginaire de tous les enfants.
Quête d'identité
La réussite des « Cinq légendes » émane d’abord d’un scénario original qui rassemble cinq figures mythiques de l’univers enfantin, protectrices et dispensatrices de bienfaits, alliés contre le croque-mitaine, personnification des peurs enfantines. Meilleure idée encore, celle de faire intervenir en Jack Frost, l’incarnation des joies de l’hiver et en donner les origines. Le développement aurait pu être simpliste, il ne l’est pas car il met au centre de l’intrigue la reconnaissance de Jack dont les enfants ne connaissent pas l’existence.
Cette thématique majeure du film lui donne consistance en émettant l’idée que le Père Noël ou le lapin de Pâques peuvent être visibles à leurs yeux s’ils n’y prennent garde, alors que Jack Frost ne l’est pas, ce qui lui retire toute consistance. C’est cette quête du visible, donc du crédible qui est au cœur du film. Une épaisseur que tente de leur ravir le croque-mitaine, et qui constitue l’enjeu de la lutte qui les oppose.
Poupées de cellulose
Au-delà du script, le visuel participe du charme, dans les magnifiques décors et effets spéciaux lumineux. On sera plus circonspect sur le graphisme des personnages qui pâtissent, comme c’est toujours le cas avec l’animation numérique, d’un manque de matière, qui les apparente à des poupées de cellulose. Ce qui est pertinent pour des jouets, comme dans « Toy Story », devient une véritable lacune esthétique dès que l’animation numérique tente de visualiser des figures humaines.
La teneur artistique reste cependant globalement de belle facture, bien supérieure à ce que nous a habitué Dreamworks jusqu’ici. La qualité du script, l’énergie et le rythme du film, plus d’une trouvaille visuelle, participent d’un spectacle enchanteur et féérique, idéal pour les fêtes.
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