Polémique Netflix à Cannes : les cinéastes demandent une nouvelle réglementation
"Plus que jamais, notre régulation apparaît dépassée", affirme dans un communiqué l'ARP, présidée par Claude Lelouch, à propos de la chronologie des médias.
D'après cette réglementation, un film ne peut être vendu ou loué en vidéo à la demande (VOD) que quatre mois après sa sortie en salles et seulement trois ans après avoir été diffusé sur une plateforme par abonnement. Ce qui rend impossible une sortie en salles et une diffusion concomitante sur Netflix, comme le voudrait le géant américain du streaming pour les films présentés à Cannes.
"Après plusieurs années de concertation sans résultats, nous demanderons au prochain gouvernement de s'emparer rapidement de ce dossier politique", poursuit l'ARP, pour "l'intérêt général du secteur et la pérennité de son financement".
Les cinéastes rappellent leur attachement à la diffusion en salles
Tout en déplorant la polémique née de la présence en compétition de deux films Netflix ("Okja" de Bong Joon-ho et "The Meyerowitz Stories" de Noah Baumbach), les cinéastes de l'ARP rappellent leur attachement à la diffusion de leurs oeuvres en salles et apportent leur soutien aux deux cinéastes.Face au tollé suscité, le Festival de Cannes a annoncé mercredi un changement de son règlement : à partir de 2018, tous les films en compétition devront être distribués dans les salles françaises. Un engagement qu'a refusé de prendre Netflix, car cela l'aurait contraint à attendre trois ans avant de diffuser les deux films sur sa plateforme française.
Reed Hastings, le patron de Netflix, a réagi sur son compte Facebook en s'en prenant à "l'ordre établi (qui) serre les rangs contre nous". Il vise "les exploitants qui veulent nous empêcher d'être en compétition à Cannes".
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