Cet article date de plus de sept ans.

Plusieurs actrices victimes de piratage de photos intimes saisissent la justice

Les actrices Emma Watson, Mischa Barton et Amanda Seyfried prennent des mesures légales face à la diffusion contre leur gré de photos volées, parfois dénudées ou à caractère sexuel, une forme d'agression dont sont victimes de plus en plus de femmes.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Emma Watson début mars à la première de "La Belle et la Bête" à Los Angeles.
 (Jordan Strauss/AP/SIPA)

La britannique Emma Watson, star du nouveau Disney "La Belle et la Bête", envisage d'engager des poursuites après la diffusion sur internet de dizaines de photos piratées sur lesquelles on la voit essayer des vêtements.

Emma Watson visée suite à ses engagements féministes

Ces images, qui remontent à une séance d'essayage avec une styliste ayant eu lieu il y a plusieurs années, "ne sont pas dénudées. Des avocats ont été informés" a précisé son porte-parole, Luke Windsor, interrogé par l'AFP. Selon plusieurs médias, ces images ont été diffusées sur le "dark web" - une partie cryptée de l'internet qui n'est accessible qu'à des utilisateurs spécialisés.

Cet incident fait suite à une polémique suscitée ces dernières semaines par une photo publiée par le magazine Vanity Fair où l'actrice de 26 ans dévoile partiellement ses seins. Certains ont estimé que ces photos sexy trahissent les prises de positions féministes d'Emma Watson. En 2014, après un discours sur l'égalité hommes-femmes, la star de la saga  "Harry Potter" avait reçu la menace - non suivie d'effet - de voir des images d'elle nues diffusées sur internet. "Je savais que c'était une intox, que de telles images n'existaient pas",  a-t-elle assuré l'année suivante. "Dès la minute où j'ai commencé à prendre position et à parler des droits des femmes, j'ai été menacée", avait-elle ajouté.

"Vengeance pornographique" 

Le 15 mars, l'actrice anglaise Mischa Barton a parallèlement indiqué lors d'une conférence de presse qu'elle engageait des poursuites après avoir fait l'objet d'une "vengeance pornographique" avec la diffusion et l'offre à la vente contre son gré de photos et vidéos d'elle à caractère sexuel. En lisant une déclaration au bureau de son avocate dans la banlieue de Los Angeles, elle a expliqué que quelqu'un en qui elle avait confiance avait filmé  "ses moments les plus intimes et privés" avec des caméras cachées. "Je m'exprime publiquement pour combattre (ce phénomène), pas seulement  pour moi mais pour toutes les autres femmes. Je veux leur épargner la douleur  et l'humiliation que j'ai dû endurer", a-t-elle ajouté. Son avocate Lisa Bloom a précisé qu'une relation amoureuse passée de l'actrice avait tenté de vendre la cassette pour 500.000 dollars et que les éventuels acheteurs pourraient être poursuivis en justice. Une enquête policière est en cours.

Le site d'informations sur les célébrités TMZ affirme par ailleurs mercredi que la comédienne Amanda Seyfried va également poursuivre un site internet qui a publié des photos d'elle dénudée, y compris certaines prises pendant des relations sexuelles avec son ancien petit ami. Ce site affiche de nombreuses photos et vidéos intimes de célébrités, vraisemblablement volées. Le mois dernier, un habitant de Chicago âgé de 29 ans a été condamné à 9 mois de prison pour avoir piraté les comptes numériques de célébrités, dont Jennifer Lawrence, sur le système de stockage en ligne Apple iCloud. Des dizaines d'images dénudées de stars, y compris Rihanna, Kate Upton et  Kirsten Dunst, avaient alors été postées en ligne en 2014.

Le piratage de photos personnelles ou la vengeance pornographique sont une forme d'agression sexuelle de plus en plus répandue qui touche aussi nombre de femmes anonymes dans un cadre juridique parfois encore flou. Aux antipodes d'Hollywood, des femmes appartenant au corps des Marines de l'armée américaine ont également été victimes d'un trafic de photo intimes sur Internet, souvent accompagnées de commentaires orduriers.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.