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Pétition de cinéastes pour la libération de l'iranienne Mahnaz Mohammadi
Costa-Gavras, Bertrand Tavernier et le président du festival de Cannes Gilles Jacob comptent parmi les 500 premiers signataires d'une pétition en faveur de la libération de la cinéaste iranienne
Mahnaz Mohammadi, à l'initiative de la Société française des réalisateurs de films.
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Selon la SRF, Mme Mohammadi, réalisatrice de documentaires et militante des droits des femmes, a été incarcérée le 7 juin sur décision du tribunal de l'application des peines de la prison d'Evin, au nord de Téhéran, appliquant une condamnation à cinq ans de prison ferme pour "complot contre la sécurité de l'Etat" et "propagande contre le régime de Téheran".
La Société des réalisateurs de films a mis en ligne sur son site un message de Mahnaz Mohammadi, la veille de son départ en détention. Au cours du 64e Festival de Cannes, en mai 2011, Costa Gavras, président de la Cinémathèque française, avait lu une lettre de Mahnaz Mohammadi, envoyée d'Iran, où elle écrivait notamment : "Je suis une femme, je suis cinéaste, deux raisons suffisantes pour être coupable dans ce pays.
"C'est avec la plus grande inquiétude que nous apprenons la condamnation de la cinéaste iranienne, Mahnaz Mohammadi, et son incarcération. La cinéaste est, depuis plusieurs années, la cible des autorités iraniennes en raison de son engagement et de ses prises de position politique", indique la SRF dans un communiqué, où elle appelle à la mobilisation et interpelle notamment la ministre française de la Culture pour que "tout soit mis en oeuvre" pour obtenir sa libération.
Primée dans de nombreux festivals internationaux, Mahnaz Mohammadi a réalisé notamment "Femmes sans ombres". La dernière sortie de son pays date de 2010, quand elle était venue en France à l'invitation de la Cinémathèque française pour y présenter son film "Travelogue". Depuis 2011, les autorités de Téhéran lui refusent tout voyage hors d'Iran, lui ont retiré son passeport et interdit de travailler. C'est la quatrième fois que la cinéaste est arrêtée et emprisonnée depuis 2007.
Les réalisateurs Tony Gatlif, Cédric Klapisch, Christophe Barratier, Xavier Beauvois, Lucas Belvaux, Laurent Cantet, Lola Doillon, Agnès Jaoui, Coline Serreau, Pascal Thomas, Danièle Thompson, et le directeur de la Cinémathèque française, Serge Toubiana, ont rejoint aussi la pétition.
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