Paris et sa banlieue élargissent leur parc de cinémas
Un plan pharaonique
Des institutions telles que le Balzac, sur les Champs Elysées, l'Arlequin, à Saint-Germain des Près, le Kosmos, de Fontenay-sous-Bois, L'Escurial, à Denfert-Rochereau, le Studio des Ursulines, dans le quartier Latin... bénéficient de rénovations onéreuses. Fleuron de ce plan expansionniste, le Louxor, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, salle emblématique des années 60, avec sa façade néo-égyptienne, rouvrira ses portes le 13 avril 2013. Cette rénovation participe du renouveau de l'Est parisien aux côtés du Méliès de Montreuil, et de deux UGC Cité Ciné, Porte d'Aubervilliers et à Aulnay.
Sans oublier des sept nouvelles salles de L'Etoile Lilas, en bordure du périphérique à la Porte-des-Lilas, qui se veut à "la pointe du design, des services et de la technologie", selon son copropriétaire David Henoshsberg, déjà propriétaire de La Pagode, dans le VIIe arrondissement. Ouverture : le 23 octobre prochain.
En lice pour reprendre le Louxor, Michel Ferry, gérant du Cinéma des Cinéastes (avenue de Clichy), annonce que « Toutes ces ouvertures seront des électrochocs. Le Centre national du cinéma (CNC), les pouvoirs publics et les politiques font un travail remarquable. Ils jouent le jeu car les cinémas contribuent au maillage du tissu social ». Le nouveau cinéma porte d’Aubervilliers peut voir le jour grâce à la Ville de Paris qui a brader le prix du terrain dans cette optique, « car elle a besoin de cinémas pour accélérer la transformation de ces quartiers », précise le directeur général d’UGC, Hugues Borgia.
Les centres commerciaux ne sont pas en reste, leurs directeurs étant désireux de ne pas se limiter à être des lieux de ventes, mais aussi des lieux de vie. Ainsi Luc Besson ouvrira en 2013 un multiplexe à Aéroville, en bordure de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
L’argent
Chacun de ces chantiers représente un coût de 30 millions d’euros, selon Le Figaro. La manne vient principalement de la taxe ponctionnée sur chaque billet de cinéma vendu. Les Franciliens étant les premiers cinéphiles de France, les salles ne désemplissant pas, les subventions sont d’autant plus importantes. Ainsi Pathé, bénéficiaire financièrement, est au premier rang des investisseurs, impliqué dans huit chantiers : Beaugrenelle, place d’Italie, La Villette, Levallois, l’île Seguin, Convention, Alésia et Montparnasse.
« Nous n’avons jamais autant investi. C’est juste indispensable. Si les équipements sont innovants et offrent un niveau de confort incomparable, le public continuera à aller au cinéma. L’expérience doit être irréprochable », explique François Ivernel, président des Cinémas Gaumont-Pathé.
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