"Occupy Cannes", le cinéma indépendant US se fait entendre sur la Croisette
Premier jour sur la croisette, entre deux averses, les festivaliers avides de reconnaître des visages célèbres tombent sur un groupe d'énergumènes portant des panneaux "Occupy Cannes". Malgré la monstruosité de certains de ces manifestants, le dialogue s'engage facilement. Imitant les protestataires et le slogan "Occupy Wall-Street", cette bande de garçons et filles d'une trentaine d'années représentant la maison de production indépendante New Yorkaise "Troma". Depuis une quarantaine d'années Troma propose des films de série B, des nanars improbables, des films de genre et surtout d'horreur comme celui qu'elle tente de faire connaître à Cannes en ce 66e festival : "Nuke 'em high".
Mais la manifestation n'a rien d'agressif. Même si l'équipe a fait le voyage pour défendre les intérêts du cinéma indépendant américain face aux énormes compagnies et dénoncé ses difficultés à trouver une réelle distribution, leur expression reste surtout potache et vise aussi à promouvoir la dernière production Troma, "Nuke 'em high". Ce film, à des années-lumière de la sélection officielle, doit être projeté deux fois à Cannes, dans une petite salle louée pour l'occasion.Mais Troma n'est pas seule à représenter le cinéma indépendant américain à Cannes cette année. Robert Redford (qui fut le 3e Gatsby au cinéma) vient lui-même présenter un film. Il est l'une des plus actives personnalités du 7e art outre-atlantique à faire vivre ce pan de la création de son pays. Il est d'ailleurs le fondateur du festival de Sundance spécialisé dans les productions échappant aux major companies. Ce cinéma possède une saveur et un propos tout à fait différents du reste de la production amériaine.
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