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Mostra : une Natalie Portman impressionnante de ressemblance en Jackie Kennedy

L'actrice américaine Natalie Portman a créé l'événement mercredi à la Mostra avec "Jackie", le biopic attendu du Chilien Pablo Larrain où elle campe une Jackie Kennedy éplorée, rôle qui la met en bonne place pour un prix d'interprétation.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Le réalisateur Pablo Larrain et la comédienne Natalie Portland présentent le film "Jackie" à la Mostra de Venise (7 septembre 2016)
 (Tiziana Fabi / AFP)

"Nous avons visionné des images, écouté des enregistrements de Jackie. Elle était froide, timide dans ses apparitions publiques mais très différente lorsqu'elle parlait à un vieil ami", a déclaré Natalie Portman, 35 ans, en conférence de presse à la Mostra de Venise.
 
"Je me suis inspirée de choses réelles, je n'ai pas vu d'autres films, ni d'autres actrices interprétant Jackie", a ajouté l'actrice oscarisée pour "Black Swan" en 2011 et dont la performance pourrait lui valoir la Coupe Volpi, qui récompense les meilleures interprétations à Venise.
 
En course pour le Lion d'Or, qui sera décerné samedi, "Jackie" raconte les quatre journées qui ont suivi l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy à Dallas le 22 novembre 1963, vue à travers le regard de l'ex-première dame des Etats-Unis. Le film a été applaudi à la projection du matin réservée aux professionnels.

Une narration "plus émotionnelle que chronologique"

"Je crois que Jackie était une femme très mystérieuse, une des femmes les plus inconnues parmi les personnalités connues dans le monde. C'était un grand défi pour moi d'utiliser l'instrument du cinéma pour arriver jusqu'à elle", a  déclaré le réalisateur Pablo Larrain, 40 ans, qui réalise son premier film hors de son Chili natal.
 
A l'image de ses prédécesseurs sud-américains, les Mexicains Alejandro González Iñárritu (avec "Birdman") et Alfonso Cuarón (avec "Gravity"), il pourrait entamer à Venise sa marche vers l'Oscar.
 
"Nous savons tous ce qui est arrivé à Kennedy mais nous ne savons pas ce qu'ont été ces trois journées pour elle. J'ai cherché des tranches de mémoires, des morceaux d'idées qui ne sont pas montés chronologiquement. La narration est plus émotionnelle que chronologique", a expliqué Pablo Larrain.

Natalie Portman filmée de très près

Le metteur en scène et son actrice ont aussi indiqué s'être inspirés de conversations enregistrées de Jackie Kennedy avec l'historien Arthur Schlesinger.
 
Natalie Portman est impressionnante de ressemblance, aussi bien dans les traits que dans la façon de se mouvoir de l'ancienne première dame. La caméra  de Pablo Larrain la suit de très près tout au long du film. La direction de la photographie est signée du Français Stéphane Fontaine.
 
"Cela a été difficile pour Natalie d'avoir des personnes de l'équipe aussi près pendant tout le tournage mais je voulais quelque chose de proche, d'intime pour parvenir à ressentir ce que Jackie avait ressenti. On a capturé une humanité en danger, c'est une personne en danger", a-t-il expliqué.
 
"Je n'ai pas voulu la célébrité, je suis devenue une Kennedy", dit Jackie à un prêtre venu la soutenir. Elle lui fait part de ses doutes, de ses inquiétudes, de sa crainte ne plus plaire à un homme désormais.

Le tournage "le plus dangereux" d'une carrière

Natalie Portman, dont la filmographie compte déjà une quarantaine de longs métrages (depuis "Léon" de Luc Besson en 1994), a admis avoir vécu le tournage "le plus dangereux" de sa carrière. "Tout le monde connaissait Jackie, savait comment elle se déplaçait, comment elle marchait. Il y a avait donc la possibilité de comparer avec l'original et cela me faisait très peur parce que je ne me suis jamais  considérée comme une grande imitatrice", a-t-elle dit.
 
Elle s'est aussi glissée dans la garde-robe de l'ex-First Lady et notamment dans le célèbre tailleur rose qu'elle portait à Dallas, à bord de la Lincoln décapotable, le jour du drame.
 
Robert Kennedy, frère du président défunt (interprété par le Suédois Peter Sarsgaard), se montre proche d'elle dans cette période douloureuse de la vie de Jackie.
 
C'est elle qui incitera "Bobby" à reprendre la politique. Il sera lui aussi assassiné, le 6 juin 1968, à Los Angeles, en pleine campagne électorale.

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