Mostra de Venise : les premiers temps forts
La popstar Lady Gaga a électrisé vendredi la Mostra où elle est venue présenter "A Star is Born", long métrage signé Bradley Cooper où elle fait ses débuts devant la caméra. Et selon les premiers spectateurs, une actrice est née à Venise. Dans ce troisième remake du film de William A.Wellman sorti en 1937, Lady Gaga révèle une nouvelle facette dans le rôle d'Ally, une chanteuse prometteuse mais qui doute de son talent. Au naturel, sans maquillage, fragile et hésitante, elle semble s'avérer plus convaincante que dans les excentricités , notamment vestimentaires, dont elle est coûtumière. Elle y donne la réplique à Badley Cooper en chanteur de country alcoolique sur le déclin qui va la propulser sur le devant de la scène.
La direction de la Mostra de Venise (qui a été critiquée pour son faible contingent de réalisatrices en compétition) a signé vendredi 31 août une charte en faveur de plus d'égalité hommes-femmes : à travers cette charte, similaire à celle signée par d'autres festivals, celui de Cannes le premier, la Mostra s'engage "à une présence féminine élevée au sein des structures de son organisation", mais aussi à "la transparence des informations relatives aux films reçus et sélectionnés" ainsi que dans "la composition des organes de direction et des comités de sélections". Le document a également été signé par Women In film Italia, association pour la défense de la parité et émanation du réseau mondial Women in film.
Né aux Etats-Unis en 1973, ce dernier compte environ 14.000 membres dans le monde et appuie l'initiative française 50/50 en 2020, prise par des personnalités pour la parité dans les métiers du cinéma.
Les frères Coen ont présenté vendredi 31 août à la Mostra de Venise un western plein d'humour noir et d'ironie, produit par la plate-forme audiovisuelle américaine Netflix. "La ballade de Buster Scruggs", portée par une brochette d'acteurs américains de premier plan - James Franco, Tim Blake Nelson, Liam Neeson, Brendan Gleeson et le chanteur Tom Waits - raconte six histoires en forme d'anthologie du western. Inspiré des films à sketch italiens des années 1970, ce long-métrage raconte la grande légende de l'Ouest, mettant en scène des histoires stéréotypes autour de la figure d'un cowboy chanteur, d'un braqueur de banques, d'un théâtre ambulant, d'un chercheur d'or ou des conversations dans la diligence.
Le film de Damien Chazelle, qui a fait l'ouverture de la Mostra de Venise, a été projeté en avant-première mondiale. Il ne sortira que le 12 octobre dans les salles américaines (et le 17 octobre en France) mais fait pourtant déjà polémique aux Etats-Unis.
Centré sur Neil Armstrong et la mission Apollo 11, il est accusé de ne pas être suffisamment patriote. En cause ? On n'y voit pas l'astronaute, interprété par Ryan Gosling, planter le drapeau américain sur la Lune. Marco Rubio, ancien candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, qui a mené la charge, a affirmé : "Les Américains ont payé pour cette mission, sur des fusées construites par des Américains, avec une technologie américaine et transportant des astronautes américains. Ce n'était pas une mission des Nations unies". Les fils de Neil Armstrong, Rick et Mark, ont réagi sans tarder, dans un communiqué commun avec James Hansen, auteur du livre "First Man" dont le film est inspiré. Il s'agit selon eux d'une "histoire humaine et universelle", qui n'a "rien du tout d'anti-Américain", "plutôt le contraire".
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