"Des ateliers de distraction""Ce n'est pas du tout du cinéma, ce sont des ateliers de distraction", tient à préciser le réalisateur et scénariste Michel Gondry, venu mardi des Etats-Unis, le temps d'un après-midi, pour découvrir "l'usine" de la cité du cinéma.A disposition du public, une dizaine de décors de studios ludiques, comme ce wagon de train où l'on peut faire défiler aux fenêtres les paysages de son choix, une discothèque ou un poste de police."Le but n'est pas de faire naître des vocations pour le cinéma, mais montrer qu'on peut s'auto-gérer et mener un projet à terme. On visionne le résultat au bout de trois heures", ajoute le réalisateur, qui vient de sortir son nouveau film "Microbe et Gasoil".A Cannes, des participants studieux mais joyeuxDans les ateliers et décors, les participants de tous âges ont discuté ferme mardi à Cannes pour imaginer des scénarios peuplés de meurtres et de vengeances, avec beaucoup de rires à la clef."Ici c'est plutôt joyeux", constate Michel Gondry, en se livrant à quelques comparaisons. "Au Japon, ils étaient très impliqués, très carrés. A Sao Paulo, des jeunes d'une favela qui n'avaient jamais vu un film, ont raconté une histoire touchante".Mode d'emploiL'expérience participative (proposée gratuitement par la ville) suit un protocole simple. Le groupe de 5 à 20 personnes choisit le type de film et le titre, puis détermine les grandes lignes inscrites sur une feuille. Un autre atelier est consacré au scénario.Dans les dernières 45 minutes on tourne dans les décors, selon la méthode du "tourné-monté", sans aucune coupe et sans recommencer de scène... Au bout de trois heures on visionne dans une salle de projection et on repart avec son DVD.En bonus à Cannes, un musée éphémère du cinémaL'atelier proposé au Palais des festivals jusqu'au 28 août côtoie aussi un "musée éphémère du cinéma" avec des photos de stars issues de fonds photographiques, dont celui de l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob.Les visiteurs peuvent aussi découvrir des affiches de cinéma et des empreintes de mains de vedettes dévoilées pour la première fois car toutes ne sont pas scellées sur la célèbre Croisette.Clou de la mini-exposition, la "Sunbeam Alpine Roadster" bleu azur de 1954 conduite par Grace Kelly sur la corniche entre Nice et Monaco, dans le film "La main au collet" d'Alfred Hitchcock.