Mes cours de théâtre avec le "Maître" Michel Galabru
Sa disparition n'est pas tellement une surprise, on nous avait dit que depuis la mort de sa femme, au mois d'août dernier, il ne voulait plus vivre.
Ce qui m'a le plus marquée lorsqu'il nous faisait travailler une scène, c'était qu'il était toujours dans le coup, dans le truc juste. Quand il nous corrigeait, c'était royal.
On répétait d'abord avec Jean Galabru et sa femme Nadine Capri, puis quand ils nous sentaient prêts ils nous faisaient valider par le "Maître", comme ils l'appelaient. Pour la scène du Misanthrope, il m'a proposé un autre regard sur le rôle d'Arsinoé, une autre mise en scène.
"Arsinoé est jalouse de la jeunesse de Célimène, ce sont deux salopes", me disait-il ! Il parlait très cru. Souvent il nous demandait de transposer la langue de Molière, avec les expressions d'aujourd'hui.
Parfois quand la scène était longue et qu'on n'était pas assez rigoureux, il se fatiguait, fermait les yeux, mais il écoutait toujours et nous reprenait. Il nous racontait ses tournages, comment lui travaillait... Il nous faisait rire !
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