En cette année de commémoration du début de la Première Guerre mondiale, "La vie et rien d'autre" évoque l'un de ses bilans les plus terribles. Deux ans après la fin du conflit, on estimait à 350 000 le nombre de disparus. Disparus ! Un homme, une vie, une histoire, des liens, des d'espoirs, un destin dont il ne reste plus rien et dont personne, jamais, ne connaîtra le sort. Le questionnement autour de ces hommes et, moins nombreuses, de ces femmes, évanouis dans la tourmente de la guerre, a frappé Bertrand Tavernier. Reportage : C. Rouher / C. Arfel / R. Nouvelle Bien préparésLe film est comme une balise dans sa filmographie plurielle. Tavernier a exploré presque tous les genres, avec une prédilection pour les sujets ayant une résonnance historique ou sociétale. Sa connaissance encyclopédique du cinéma et son intérêt pour l'histoire font du président de l'Institut Lumière un interlocuteur épatant. Il a rencontré les élèves du lycée de Ribérac, en Dordogne, autour de "La vie et rien d'autre". Bien préparés par leurs professeurs, ils ont permis au cinéaste d'alimenter un échange de très bon niveau dont il est sorti enchanté."La vie et rien d'autre" a été récompensé à plusieurs reprises :Césars 1990Meilleur acteur pour Philippe NoiretMeilleure musique pour Oswald d'Andrea Prix du cinéma européen 1990 : Meilleur acteur pour Philippe NoiretPrix Spécial du Jury BAFTA 1990 : Meilleur film en langue étrangère L'affiche de "La vie et rien d'autre" (DR)