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Martin Scorsese reçoit le Prix Lumière et rend hommage au cinéma
En recevant vendredi soir le Prix Lumière pour l'ensemble de son oeuvre, le réalisateur américain Martin Scorsese, qui est aussi un fervent cinéphile, a rendu un vibrant hommage au septième art.
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Reportage : J.Sauvadon / L.Crozat / A.Gavin
Dans un discours où il a mêlé érudition, souvenirs cinématographiques et réminiscences familiales, M. Scorsese a rendu un vibrant hommage au pouvoir du cinéma avant que le public ne chante la chanson du film éponyme "New York New York" en son hommage.
"J'ai fait l'expérience de la puissance du cinéma très tôt. J'étais un enfant asthmatique et mes parents ne savaient pas quoi faire de moi donc ils me trainaient au cinéma avec eux. Et j'ai pu voir au cinéma toutes les émotions (...) C'est toujours à cela que me renvoie le cinéma, c'est cette étincelle, cette proximité avec ma famille. Ce n'est peut-être que cela que j'ai cherché en faisant du cinéma", a confessé le réalisateur de 72 ans qui a gardé son légendaire débit de mitraillette.
"C'est très émouvant d'être là où tout a commencé", a dit M. Scorsese qui s'est également livré à un plaidoyer pour la conservation et la transmission des oeuvres cinématographiques.
"The 50 Year Argument" est un documentaire célébrant les 50 ans de la New York Review of Books, un magazine littéraire fondé en 1963 pour lequel ont écrit de grands écrivains comme Norman Mailer et James Baldwin. Ce film devrait rester inédit en France, car "il n'a pour l'instant pas retenu l'attention des distributeurs ou des chaînes de télévision", écrit Le Monde. Mais on pourra le voir à la Cinémathèque, rue de Bercy, le 25 novembre à 19h.
Et ce en attendant "Vinyl", la série très alléchante qu'il a produite avec Mick Jagger sur le monde du rock'n'roll des années 70, très sexe, drogue et rock'n roll, qu'il a tournée en début d'année à Taïwan (voir le trailer ci-dessous).
Il a enchaîné au cours des décennies suivantes de nombreux succès auprès des critiques comme du box-office à l'instar des Affranchis ou Casino. Dans une lettre lue par Thierry Frémaux et l'acteur François Cluzet, le cinéaste et président de l'Institut Lumière Bertrand Tavernier absent vendredi a rendu hommage au "Kurozawa de la 42e rue".
"La passion de Martin Scorsese pour l'histoire du cinéma et l'énergie qu'il y consacre font de lui l'invité idéal pour le festival Lumière. Quand on l'a créé, en 2009, il m'a dit +Ce festival est pour moi !+", a raconté Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière de Lyon et organisateur du festival, qui se déroulera jusqu'à dimanche.
Scorsese a créé en 1990 la Film Foundation aux Etats-Unis et en 2007 la World Cinema Foundation, devenue le World Cinema Project, destinée à financer la restauration de films venus d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe de l'est ou d'Afrique.
La puissance du cinéma l'a foudroyé très jeune
"Je ne sais pas si je vais survivre à ça mais c'est très émouvant d'être là ce soir", a plaisanté le réalisateur new-yorkais en recevant son prix des mains de l'actrice Salma Hayek.Dans un discours où il a mêlé érudition, souvenirs cinématographiques et réminiscences familiales, M. Scorsese a rendu un vibrant hommage au pouvoir du cinéma avant que le public ne chante la chanson du film éponyme "New York New York" en son hommage.
"J'ai fait l'expérience de la puissance du cinéma très tôt. J'étais un enfant asthmatique et mes parents ne savaient pas quoi faire de moi donc ils me trainaient au cinéma avec eux. Et j'ai pu voir au cinéma toutes les émotions (...) C'est toujours à cela que me renvoie le cinéma, c'est cette étincelle, cette proximité avec ma famille. Ce n'est peut-être que cela que j'ai cherché en faisant du cinéma", a confessé le réalisateur de 72 ans qui a gardé son légendaire débit de mitraillette.
"C'est très émouvant d'être là où tout a commencé", a dit M. Scorsese qui s'est également livré à un plaidoyer pour la conservation et la transmission des oeuvres cinématographiques.
Un documentaire inédit et une série rock'n roll
Vendredi, la projection de son dernier film, un inédit réalisé pour la chaîne HBO, a eu lieu dans l'ancienne villa des frères Lumière à Lyon, en petit comité."The 50 Year Argument" est un documentaire célébrant les 50 ans de la New York Review of Books, un magazine littéraire fondé en 1963 pour lequel ont écrit de grands écrivains comme Norman Mailer et James Baldwin. Ce film devrait rester inédit en France, car "il n'a pour l'instant pas retenu l'attention des distributeurs ou des chaînes de télévision", écrit Le Monde. Mais on pourra le voir à la Cinémathèque, rue de Bercy, le 25 novembre à 19h.
Et ce en attendant "Vinyl", la série très alléchante qu'il a produite avec Mick Jagger sur le monde du rock'n'roll des années 70, très sexe, drogue et rock'n roll, qu'il a tournée en début d'année à Taïwan (voir le trailer ci-dessous).
Surnommé "le Kurosawa de la 42e rue"
Palme d'or à Cannes en 1976 pour "Taxi Driver", il a été l'un des jeunes cinéastes ambitieux qui à l'orée des années 1970, a révolutionné le cinéma américain durant ce que les critiques ont appelé le Nouvel Hollywood. Au cours de cette période faste d'un point de vue cinématographique, Scorsese a réalisé plusieurs films devenus cultes comme Mean Streets, Taxi Driver ou Raging Bull.Il a enchaîné au cours des décennies suivantes de nombreux succès auprès des critiques comme du box-office à l'instar des Affranchis ou Casino. Dans une lettre lue par Thierry Frémaux et l'acteur François Cluzet, le cinéaste et président de l'Institut Lumière Bertrand Tavernier absent vendredi a rendu hommage au "Kurozawa de la 42e rue".
"La passion de Martin Scorsese pour l'histoire du cinéma et l'énergie qu'il y consacre font de lui l'invité idéal pour le festival Lumière. Quand on l'a créé, en 2009, il m'a dit +Ce festival est pour moi !+", a raconté Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière de Lyon et organisateur du festival, qui se déroulera jusqu'à dimanche.
Scorsese a créé en 1990 la Film Foundation aux Etats-Unis et en 2007 la World Cinema Foundation, devenue le World Cinema Project, destinée à financer la restauration de films venus d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe de l'est ou d'Afrique.
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