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Malaisie : le producteur du "Loup de Wall Street" accusé de blanchiment

Riza Aziz est soupçonné d'avoir détourné de l'argent d'un fonds souverain censé servir au développement économique de la Malaisie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Riza Aziz est le producteur du film hollywoodien "Le Loup de Wall Street". (APPIAN WAY / SIKELIA PRODUCTIONS / AFP)

Il s'est peut-être un peu trop inspiré de son film. Le producteur malaisien du Loup de Wall Street, Riza Aziz, a été mis en examen, vendredi 5 juillet, pour avoir perçu illégalement près de 250 millions de dollars (221 millions d'euros) détournés du fonds d'investissement 1MDB, objet d'un vaste scandale.

Riza Aziz, qui est également le beau-fils de l'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak, suspecté d'avoir été un acteur-clé du pillage de ce fonds souverain, a plaidé non coupable de cinq chefs d'accusation de blanchiment d'argent au cours d'une audition devant un tribunal de Kuala Lumpur. "Les sommes reçues par Riza proviennent de 1MDB" et ont été transmises via deux sociétés d'investissement liées au scandale, a indiqué aux journalistes le procureur Gopal Sri Ram.

L'argent devait servir au développement économique du pays

Outre Le Loup de Wall Street, un film avec Leonardo DiCaprio sur un escroc de la Bourse sorti en 2013, Red Granite a aussi produit le film Dumb and Dumber avec Jim Carrey. Riza Aziz, fils de Rosmah Mansor, épouse de l'ex-Premier ministre malaisien aussi impliquée dans le scandale, a été libéré contre une caution d'un million de ringgits (240 000 dollars) après avoir été arrêté mardi pour être interrogé.

C'est le ministère américain de la Justice qui avait le premier accusé Red Granite d'avoir été financé par des fonds détournés. En 2017, Red Granite avait accepté de rembourser 60 millions de dollars pour échapper à un procès au civil. Le pillage de milliards de dollars du fonds souverain 1MDB, censé contribuer au développement économique de la Malaisie, a débouché sur un vaste scandale, de multiples enquêtes judiciaires et contribué à la chute de l'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak, inculpé de corruption, en mai 2018.

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