Loubna Abidar, l'actrice de "Much Loved", veut discuter des sujets qui "fâchent" sur sa chaîne YouTube
Son apparition remarquée en tant que prostituée dans "Much Loved" lui a valu une nomination pour le César de la meilleure actrice 2016 et un exil en France. L'actrice marocaine Loubna Abidar a annoncé mercredi la création d'une chaîne YouTube pour discuter avec ses compatriotes des sujets qui "fâchent" et "découvrir ensemble d'autres choses".
Article rédigé par franceinfo
- franceinfo Culture (avec AFP)
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"Bonjour à ceux qui m'aiment, bonjour à ceux qui me soutiennent. Bonjour également à ceux qui ne m'aiment pas, à ceux qui m'insultent et qui malgré ça m'écoutent", déclare Loubna Abidar dans la première vidéo postée mercredi sur sa chaîne YouTube, reprise par la presse marocaine. L'actrice originaire de Marrakech, réfugiée en France depuis 2015, poursuit en arabe : "On va se rencontrer une fois par semaine. On va discuter des sujets qui nous intéressent vous et moi, des sujets qui vous agacent, et aussi de sujets qui fâchent. Et nous allons découvrir ensemble d'autres choses encore."
Considérée comme l'une des actrices les plus connues du Maroc, Loubna Abidar est devenue une paria dans son pays après avoir incarné une prostituée dans le film "Much Loved" du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch. On y voit la comédienne nue jouer des scènes de sexe. Ce rôle lui a valu plusieurs prix dont le Valois de la meilleure actrice au Festival du film francophone d'Angoulême (France) et le Bayard d'or au Festival de Namur (Belgique). Elle a également été en lice cette année pour le César de la meilleure actrice.
"Much Loved", un film interdit au Maroc
Le long métrage, présenté au Festival de Cannes en 2015, a été interdit au Maroc où il est considéré comme "un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l'image du royaume". La jeune femme a été régulièrement prise à partie dans son pays suite à ce film, puis agressée en novembre 2015 dans une rue de Casablanca. Elle raconte cette violence dans son autobiographie intitulée "Dangereuse", co-écrite avec Marion Van Renterghen, grand reporter au Monde.
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