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Les 15 affiches les plus mémorables du Festival de Cannes

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
Depuis la première édition du Festival de Cannes en 1946, l'affiche officielle de l'événement est admirée, scrutée, jugée, largement commentée. Éloges ou critiques sévères pointent son esthétique, son message, sa créativité. Voici notre sélection des 15 affiches qui ont marqué le festival de cinéma le plus célèbre du monde.

LOIC VENANCE / AFP

Après une première tentative, en 1939, abandonnée à la suite de l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne nazie, le festival international du film de Cannes inaugure sa première édition en 1946. Le début d'une fête du cinéma qui sera renouvelée chaque année, excepté en 1948 et 1950, depuis 70 ans. 
 (Leblanc)
Affichiste de génie qui a révolutionné les codes de l'affiche de cinéma, René Ferracci a travaillé sur des films aussi renommés que "Le Samouraï" de Jean-Pierre Melville, "Star Wars" de Georges Lucas ou "Le salaire de la peur" d'Henri-Georges Clouzot. Mais le moins que l'on puisse dire sur cette affiche du 23e festival de Cannes, pourtant le graal du cinéma international, c'est que l'artiste n'a pas été très inspiré. Rien n'évoque visuellement, de près ou de loin, le cinéma. 
 (René Ferracci)
En tout cas, l'affiche très (très) épurée du 23e festival semble avoir convaincu les organisateurs de faire à nouveau appel à René Ferracci. Et pour le 25e anniversaire de la création du festival, c'est un visuel à peine plus inspiré que délivre l'affichiste. Il semble avoir intégré qu'il en fallait peu aux organisateurs pour être heureux.
 (René Ferracci)
Pas une, mais trois affiches ici, celles des 28e, 29 et 30e éditions du festival, toutes trois réalisées par le graphiste polonais Wojtek Siudmak. Une sorte de triptyque surréaliste, dont l'iconographie fantastique détonne avec le graphisme classique utilisé jusqu'alors. Pas ou peu d'indices évoquant le cinéma ou Cannes au premier abord, des visuels fantaisistes emprunts de divin, des femmes nues, bref tout pour attirer l'attention. Ce triptyque marque un tournant dans la création des affiches du festival qui seront dotées, par la suite, de visions plus personnelles de la part de leur concepteur et, assurément, de plus d'audace.
 (Siudmak)
Un film, c'est avant tout une succession d'images, dont la mise en mouvement est rendue possible par l'impression sur pellicule de photos prises à intervalles très courts et réguliers. Une technique expérimentée par un des précurseurs du cinéma : Eadward Muybridge. Celui-ci travaille la décomposition du mouvement en photographiant, à l'aide d'une armée de chambres photographiques, des chevaux au galop par exemple, et en reconstituant l'action grâce aux successions d'images ainsi obtenues. C'est donc en hommage à l'un de ces pionniers du cinéma que cette 36e affiche du festival montre le mouvement, image par image, d'un couple en train de danser et sortant, poétiquement, de la pellicule. 
 (Agence Information & Stratégie)
Dans l'histoire du cinéma, Marilyn Monroe restera à jamais comme un monument du 7e art. Elle a inspiré Michel Landi pour l'affiche du 33e festival, où on reconnaît ses lèvres pulpeuses, sa façon de poser ou encore sa coupe de cheveux, qui se transforme ici en une auréole. Manque d'inspiration ou parti pris des organisateurs, l'affiche sera même réutilisée l'année suivante, pour la 34e édition, en ayant à peine été modifiée.
 (Michel Landi)
Michel Landi récidive en 1993, avec cette affiche basée sur le film "Les Enchaînés" d'Alfred Hitchcock, où l'on voit Ingrid Bergman et Caryt Grant. Après Marilyn Monroe, Michel Landi rend hommage à deux autres monuments du cinéma américain, ainsi qu'à Alfred Hitchcock et au festival de Cannes, puisque "Les Enchaînés" est le tout premier film à avoir été projeté en compétition, lors de la première édition, en 1946.
 (Michel Landi)
Pour cette 59e édition du festival de Cannes, c'est le réalisateur hong-kongais Wong Kar Wai qui préside le jury. En hommage au cinéaste, l'affiche est basée sur une photo réalisée par Wing Shya, pendant le tournage du plus grand succès du réalisateur : "In The Mood For Love". Sorti en 2000 et primé notamment aux César (2001) comme meilleur film étranger, mais surtout à Cannes (2000), avec le prix d'interprétation masculine pour Tony Leung Chiu-wai. 
 (Gabriel Guedj / Wing Shya)
Pour la 60e édition du festival, les organisateurs ont décidé de fêter ça avec une affiche explosive, montrant le visage du cinéma international à travers une palette d'acteurs et réalisateurs célèbres : Pedro Almodovar, Juliette Binoche, Jane Campion, Souleymane Cissé, Pénélope Cruz, Gérard Depardieu, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Wong Kar Wai. L'image est, par ailleurs, fortement inspirée des travaux de Philippe Halsman, photographe de l'agence Magnum, qui immortalisait des personnalités en train de sauter en l'air.
 (Alex Majoli)
Depuis quelques années, pour ses affiches, le festival de Cannes rend hommage à des figures célèbres du cinéma. Et comme en 1980 et 1981, l'actrice américaine Marilyn Monroe est choisie comme égérie pour le 65e anniversaire de l'événement. Ce n'est pas pour rien que l'agence Bronx, qui réalisera aussi l'affiche de 2017, a choisi cette photo d'Otto L. Bettmann.
 (Bronx / Otto L. Bettmann)
Les hommages aux icônes du cinéma se poursuivent. Après Marilyn Monroe en 2012, Faye Dunaway en 2011 et Juliette Binoche en 2010, l'affiche du festival rend cette fois hommage à Paul Newman et Joanne Woodward, célèbre couple d'acteurs américains, qui ont tourné dans plus de dix films ensemble. L'affiche est d'ailleurs tirée de "A New Kind Of Love", sorti en 1963. Paul Newman a, par ailleurs, reçu le prix d'interprétation masculine à Cannes pour "Les feux de l'été" en 1958, le premier film que les deux acteurs ont tourné ensemble.
 (Bronx)
Hervé Chigioni et Gilles Frappier, qui ont également réalisé l'affiche de la 68e édition, mettent en valeur une icône du cinéma italien cette fois-ci, Marcello Mastroianni. Pour cette affiche, les créateurs ont repris un photogramme du cinéaste italien issu du film "Huit et demi" de Federico Fellini, présenté en sélection officielle en 1963. Une façon de célébrer "le cinéma européen, libre et ouvert au monde", d'après le festival.
 (Hervé Chigioni / Gilles Frappier)
Ingrid Bergman, mythique actrice suédoise qui s'est imposée à Hollywood pendant l'âge d'or du cinéma américain, est l'égérie de l'affiche officielle de cette 68e édition du festival. Et si vous avez bien suivi, ce n'est pas la première fois. En effet, elle était déjà sur l'affiche réalisée par Michel Landi en 1993, où elle apparaissait avec Cary Grant à qui elle donna la réplique pour "Les Enchaînés" d'Hitchcock. L'affiche a été réalisée par Hervé Chigioni et Gilles Frappier, sur la base d'une photo de David Seymour.
 (David Seymour / Hervé Chigioni / Gilles Frappier)
Avant le rouge éclatant de cette année, les organisateurs avaient opté en 2016 pour un jaune puissant attirant l'oeil. L'affiche rendait hommage au cinéma français, représentant Michel Piccoli grimpant l'escalier de la villa Malaparte à Capri, dans "Le Mépris" de Jean-Luc Godard (1963). Le long-métrage, avec Brigitte Bardot, a marqué le cinéma français de l'époque. Les organisateurs : "une montée de marches en forme d'ascension vers l'horizon infini d'un écran de projection". 
 (Lagency / Hervé Chigioni / Gilles Frappier)
Pour la 70e édition du festival, c'est Claudia Cardinale dansant sur les toits de Rome qui a été choisie. Une photo qui évoque "la liberté, l'audace et la joie". L'affiche a été saluée pour son esthétisme mais s'est rapidement retrouvée sous le feu des critiques. La photo a été retouchée pour amincir la taille et les cuisses de Claudia Cardinale. Alors que le festival est accusé de "bodyshaming" d'une actrice "déjà magnifique", la principale intéressée a tenu à éteindre l'incendie. Dans un communiqué, l'actrice italienne a expliqué que la retouche était "une sublimation, qui accentue l'effet de légèreté et d'envol" et qu'en tant que "féministe convaincue" elle ne voyait "aucune atteinte au corps de la femme". Et de conclure : "Ce n'est que du cinéma, ne l'oublions pas".
 (Bronx)

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