Le film "Sur la route" ravive le mythe Kerouac
L'adaptation au cinéma du best-seller autobiographique de Jack Kerouac remet son auteur à l'honneur, avec son lot d'anecdotes.
Il a mis sur la route des centaines de baroudeurs, a inspiré poètes et hippies, et fut l'icône de la Beat Generation des années 1950 : Jack Kerouac, l'écrivain du mythique Sur la route, sort du cadre et s'invite au cinéma. Cinquante ans après sa parution, le réalisateur brésilien Walter Salles signe la première adaptation de ce road-trip américain et autobiographique. En compétition pour la Palme d'or à Cannes, Sur la route sort mercredi 23 mai.
Pour beaucoup, cette adaptation est l'occasion de se replonger dans le mythe Kerouac et d'exhumer des anecdotes sur la vie de l'écrivain, mort en 1969 d'une cirrhose du foie, après une vie imbibée d'alcool. Sélection.
• Le tapuscrit exposé en France
On l'appelle le "Scroll". C'est sur ce rouleau de papier de 36,5 m de long, sans marge, paragraphe ou virgule, que Kerouac a tapé son récit fiévreux en trois semaines, au mois d'avril 1951, le tout "sous l'emprise du CAFE" comme le cite Slate.fr. Depuis le 16 mai, la relique est exposée pour la première fois à Paris (7e), au musée des Lettres et Manuscrits. Les amateurs peuvent venir observer les neuf premiers mètres, déroulés jusqu'au 19 juin.
L'objet, confectionné par Jack Kerouac lui-même, appartient à l'Américain Jim Irsay. Cet amateur de rock et patron de l'équipe des Colts d'Indianapolis l'a acquis lors d'une vente aux enchères en 2001, pour 2,5 millions de dollars.
• Deux inédits sur les étals
Le mythe Kerouac revient aussi dans les librairies. Selon Le Figaro.fr, deux inédits de l'auteur vont paraître chez Gallimard. Il s'agit du roman Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines (coécrit avec William Burroughs) et d'une pièce de théâtre, Beat Generation.
• Un accent canadien
Au cinéma, Jack Kerouac apparaît sous les traits du blond Sam Riley et parle anglais. Mais l'écrivain américain parlait aussi français. Né en 1922 à Lowell (Massachusetts), Jack Kerouac - de son vrai nom Jean-Louis Kerouac - était l'enfant d'une famille émigrée de Bretagne et du Québec. Et cela s'entend à son accent...
• Des origines bretonnes
L'adaptation de Sur la route est aussi l'occasion de se replonger dans la vie et les origines de son auteur. Cocorico ! Selon les auteurs de Jack Kerouac, Breton d'Amérique, un des ancêtres de l'écrivain est Urbain-François Le Bihan de Kervoac, fils d'un notaire breton exilé au Canada au XVIIIe siècle. C'est lui qui lègue son nom à l'auteur de Sur la route.
• Des hommages des deux côtés de l'Atlantique
Chaque ville où l'auteur a mis les pieds revendique sa part de célébrité. Ainsi, le magazine Trois Couleurs, parti sur les pas de Jack Kerouac, évoque un restaurant de Lowell, sa ville de naissance : "Au fond du restaurant bondé, un panneau lumineux surplombe la cuisine : 'Jack a vécu ici'." Un site internet est aussi consacré à ses années passées dans la ville. La France n'est pas en reste. Depuis quelques années, la ville bretonne de Lanmeur (Finistère) organise un festival dédié à l'écrivain. Des deux côtés de l'Atlantique, le mythe perdure.
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