Le dernier film d'Arcady présenté à Alger en avant-première
"L'amour est la chose la plus importante", souligne Arcady
"Ce film n'est pas là pour refaire le monde mais pour dire simplement qu'on n'a qu'une vie et quand l'amour se présente, il ne faut pas laisser passer l'amour, qui est la chose la plus importante, et qu'entre la France et l'Algérie, on a peut-être laissé passer cet amour", a expliqué le cinéaste français Alexandre Arcady, né à Alger en 1947.
"Heureux de présenter ce film en avant-première à Alger", capitale d'un pays qui fête cette année 50 ans d'indépendance, il a expliqué que pour lui, venir montrer ce film historique et pas politique, "c'est une façon de faire participer la jeunesse algérienne qui a peut-être été amputée d'une partie de cette histoire".
Le roman de Yasmina Khadra débute dans les années 30 et retrace l'histoire douloureuse du pays vue par une dizaine de personnages, sur fond d'amour impossible entre Emilie, fille de colons et Younès, fils d'arabe rebaptisé Jonas et élevé dans une double culture franco-algérienne.
L'auteur du roman, Yasmina Khadra, est heureux du résultat. Arcady "a été loyal jusqu'au bout, il a été sincère", a-t-il confié aux journalistes. Tout en ayant accepté que son livre paru en 2010 soit adapté à l'écran, il a avoué avoir été "crispé" au départ par cette idée.
"Avec mon esprit d'Algérien, j'étais très négatif, et puis d'un seul coup j'ai découvert le film et ça m'a touché au plus profond de moi-même si bien qu'à la fin, je n'ai pas trouvé les mots pour lui dire merci. J'ai pleuré", a-t-il dit.
Deux jeunes acteurs, Fu'ad Aït Aattou (Younes/Jonas) et Nora Arnezeder (Emilie), incarnent les premiers rôles, entourés de Vincent Pérez, Anne Parillaud et du co-scénariste et ami d'Arcady Daniel Saint-Hamon.
A Alger vendredi soir dans la salle El-Mouggar, le public était venu nombreux. La ministre française déléguée en charge des Français de l'étranger Yamina Benguigui, elle-même cinéaste et de parents algériens, en visite officielle, était présente aux côtés des ministres algériens de la Culture Khalida Toumi et délégué aux Affaires Africaines et maghrébines Abdelkader Messahel.
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