Le cinéma américain entre blockbusters et crises sociales à Deauville
Keanu Reeves, le Neo de "Matrix", sera sur le tapis rouge vendredi soir pour l'ouverture de la 41e édition du festival du cinéma américain de Deauville placé sous le signe de "l'héroïsme", selon le directeur de la programmation, Bruno Barde. L'acteur canadien présentera samedi "Knock, Knock", un thriller d'Eli Roth (sortie en France le 23 septembre).
Un hommage à Keanu Reeves
Un hommage sera rendu à l'acteur américain de 51 ans "qui a aussi joué pour Gus Van Sant ou Francis Ford Coppola, dans plus de 55 films" au total, avant la diffusion en ouverture, d'"Everest". Ce film à grand spectacle de l'islandais Baltasar Kormakur aura ouvert la Mostra de Venise deux jours avant.Autre star qui devrait, selon les organisateurs, attirer une nuée de groupies, le Britannique Robert Pattinson, 29 ans, passera "quelques heures" à Deauville samedi. Le vampire de la saga "Twilight", qui a aussi incarné Cedric Diggory dans "Harry Potter et la coupe de feu", vient recevoir le prix du nouvel Hollywood. Comme à Berlin en février, il présentera "Life" d'Anton Corbijn, dans lequel il incarne un photographe de James Dean (sortie en France le 9 septembre).
Figure emblématique du "Seigneur des anneaux", du "Hobbit" et de "Pirates des Caraïbes", Orlando Bloom, 38 ans et plus de 35 films, sera quant à lui sur les planches dimanche. Deauville rendra ce jour-là hommage à cet acteur qui a aussi tourné avec Ridley Scott ("La chute du faucon noir").
Ian McKellen, 76 ans, le sorcier Gandalf dans "Le Seigneur des anneaux", sera lui le 10 septembre à Deauville. Il présentera "Mr Holmes", son dernier film.
Vendredi 11, les projecteurs se tourneront vers Michael Bay. Le réalisateur, "visionnaire" selon Bruno Barde, de "Bad Boys", "Armageddon" ou "The Rock", s'est vu décerner en février un "Razzie", ces anti-Oscars qui épinglent les pires films de l'année.
14 films en compétition
Côté compétition, 14 films ont été sélectionnés, dont six premiers films. Il ressort de leurs thématiques "une crise d'identité, sexuelle, sociale, religieuse, politique" de la société américaine, selon le programmateur.Beaucoup de portraits de femmes
Y figurent "99 Homes" de Ramin Bahrani, qui était en compétition à Venise en 2014, "Les chansons que mes frères m'ont apprises" de Chloé Zhao, un premier film remarqué à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes (sortie le 9 septembre en France), "Cop Car" de Jon Watts, "un très très bon film" selon Bruno Barde, "Dope" de Rick Famuyiwa, un film musical et social produit par Forest Whitaker qui avait aussi été présenté à Cannes dans la Quinzaine des réalisateurs.On y trouve aussi "Day Out of Days" de Zoe Cassavetes, "Green room" de Jérémy Saulnier, "un film très dur avec de la violence brute", selon Bruno Barde. La sélection comprend "beaucoup de portraits de femmes" comme le beau "I Smile Back" de Adam Salky, ajoute-t-il.
60.000 spectateurs attendus
Parmi les membres du jury qui sera présidé par Benoît Jacquot, on trouve Pascal Bonitzer ou Louise Bourgoin mais aussi des figures moins connues mais non moins clés du cinéma français, comme le directeur de la photographie Julien Hirsch. Ils distribueront leurs prix le 12 septembre.Côté documentaires, les organisateurs signalent "Hitchcock-Truffaut" de Kent Jones, un film "très, très intéressant" sur "la façon dont Truffaut a fait son bouquin avec Hitchcock", selon Bruno Barde.
Le festival, qui attend plus de 60.000 personnes, ne communique pas le montant de son budget. Le pass est à 160 euros, celui pour la journée à 35 euros.
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