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Le cinéaste sud-coréen Kim Ki-Duk est mort du Covid-19 à l'âge de 59 ans

Lion d'or à Venise en 2012, le réalisateur de "L'Île" et "Locataires" était hospitalisé en Lettonie où il envisageait de s'installer. La fin de sa carrière a été entachée par des accusations de comportements abusifs envers des actrices.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le cinéaste sud-coréen Kim Ki-Duk le 17 février 2018 à Berlin (HAYOUNG JEON / EPA / MaxPPP)

Mondialement reconnu pour ses œuvres imprégnées de violence, mais aussi accusé d'abus sexuels et d'autres comportements violents envers des actrices, Kim Ki-Duk est mort dans la nuit de jeudi à vendredi des suites du Covid-19 en Lettonie, a indiqué une responsable de la cinématographie lettonne. "Malheureusement, la triste nouvelle de la mort de Kim Ki-duk à cause du coronavirus en Lettonie est vraie", a déclaré vendredi à l'AFP Dita Rietuma, à la tête du Centre national letton du cinéma. "On sait de la part de personnes avec qui il était resté en contact qu'il est décédé dans un hôpital de Riga vers 1H30 du matin", a-t-elle ajouté mais sans pouvoir fournir davantage de détails. Des sources diplomatiques ont également relayé l'annonce de son décès au Korea Times.

Selon Dita Rietuma, le réalisateur de L'Île (2000) et Printemps, été, automne, hiver… et printemps (2003) effectuait une visite privée en Lettonie et aucun tournage n'y était prévu. Selon les médias locaux, le réalisateur, qui allait fêter ses 60 ans dans quelques jours, comptait acheter une propriété en Lettonie et demander un certificat de résidence dans ce pays balte, membre de la zone euro.

Une œuvre audacieuse et controversée

Né le 20 décembre 1960 à Bonghwa, Kim Ki-duk a acquis une renommée mondiale en dessinant un portrait audacieux de la violence extrême et de la brutalité humaine, dans des films riches en allégories, mais il a été accusé aussi d'inconduite à l'égard d'actrices. Le réalisateur n'a jamais répondu de ces accusations.

Certains de ses films, violents, ont divisé le public, ses détracteurs l'accusant de misogynie et d'autres saluant sa création et la représentation d'un milieu social rarement observé dans d'autres films. Son film Pieta a remporté le Lion d'or à la Mostra de Venise en 2012. Parmi ses long métrages les plus fascinants, on citera le troublant Locataires, un film à la limite du fantastique, sorti en 2004 (extrait ci-dessous).




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