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La grève à Hollywood "inquiète" Richard Patry, le patron de la Fédération nationale des cinémas français

La mouvement des acteurs et scénaristes américains, inédit depuis plus de soixante ans, a reçu le soutien des organisations de réalisateurs français.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Manifestation contre les plateformes de streaming à Los Angeles (Californie, Etats-Unis), le 19 juillet 2023. (MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

"La grève nous inquiète beaucoup, bien sûr", a déclaré, jeudi 20 juillet, Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français, sur BFM Business. Il explique l'ampleur du mouvement par le fait qu'il s'agit d'une grève "orientée contre les plateformes" telles que Netflix, Amazon Prime Video ou Apple TV, qui "risque de durer assez longtemps".

Cette grève, entamée le 14 juillet à Hollywood, paralyse les studios aux Etats-Unis. Si "elle ne concerne pour l'instant que les films américains, beaucoup de films ont déjà commencé à être décalés et ça nous inquiète beaucoup pour l'année 2024", ajoute-t-il, estimant que ce mouvement social dans le cinéma pourrait aussi gagner la France. "Il y a toujours un risque, en particulier au niveau des auteurs (...), mais pour l'instant il n'y a pas d'action annoncée en France", précise-t-il.

Autre ton du côté des cinéastes, dont deux organisations, la Société des réalisatrices et réalisateurs de films (SRF) et la société civile des Auteurs réalisateurs producteurs (ARP) ont exprimé leur "entière solidarité" avec les grévistes, dont le combat "traverse les frontières". Le succès des plateformes ne doit pas conduire "à une fragilisation des créateurs" et "il faut d'autre part encadrer l'intelligence artificielle", qui "ne peut présenter d'opportunités pour notre secteur qu'à condition de préserver la place centrale des auteurs et des artistes", écrivent-elles dans un communiqué commun.

Richard Patry estime qu'il faut être "très, très vigilant" concernant l'intelligence artificielle (IA), accusée par le monde de la culture de piller les contenus créatifs. Il dit ne "pas croire aujourd'hui qu'on peut faire un grand scénario par l'IA" et qu'il "faudra toujours le talent du scénariste pour réaliser de grands films". Côté fréquentation, la barre des 100 millions de spectateurs a déjà été franchie en juillet et les 200 millions sont dans le viseur, selon Richard Patry. La sortie de blockbusters, comme le nouveau Mission impossible, Oppenheimer et Barbie, pourrait doper la fréquentation des salles.

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