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La Cinémathèque de Paris rend hommage au réalisateur Bertrand Tavernier et à sa "vision de l'histoire du cinéma extrêmement originale"

La Cinémathèque française à Paris accueille jusqu'au 5 mars, une grande rétrospective sur Bertrand Tavernier. Le grand réalisateur français, passionné de cinéma, a disparu en 2021 à 79 ans.
Article rédigé par Matteu Maestracci
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur français Bertrand Tavernier lors de la présentation de son film "Voyage à travers le cinéma français" au cinéma Palace à Mulhouse le 3 novembre 2016. (DAREK SZUSTER / MAXPPP)

Pas moins de 28 films ou documentaires signés Bertrand Tavernier sont proposés jusqu'au 5 mars à la Cinémathèque de Paris lors d'une exposition consacré à l'un de plus grands réalisateurs du cinéma français. Un bel hommage pour l'un des réalisateurs les plus emblématiques du septième art à la française et disparu en mars 2021 à 79 ans.

>> Mort de Bertrand Tavernier : l'aventure d'un cinéphile devenu un réalisateur majeur

On suit la carrière du célèbre réalisateur de son premier long-métrage L'horloger de Saint-Paul à son dernier, le bien-nommé Voyage à travers le cinéma français. Un bel hommage souligne Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes. Il était son ami et il lui a consacré un beau livre : Si nous avions su que nous l'aimions tant, nous l'aurions aimé davantage, aux éditions Grasset.

"Il avait une vision des choses dans l'histoire du cinéma qui était extrêmement originale, une façon d'être très libre dans sa manière d'appréhender ce qu'était le cinéma, son public, son économie et évidemment, la mise en scène et les films."

Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes

à franceinfo

Un boulimique de cinéma

Ce cinéaste prolifique a goûté à plusieurs genres différents : de films historiques en costumes à la chronique d'une équipe de policiers, caméra à l'épaule, pour L. 627. Bertrand Tavernier était aussi un passeur reconnu, fasciné, et même boulimique de cinéma, capable d'en parler littéralement des heures autour d'une bonne table ou jusqu'au bout de la nuit se souvient Thierry Frémaux : "Parfois, je le voyais parler des mérites comparés des westerns de Fritz Lang, de Jacques Tourneur devant des gens qui, eux, n'étaient pas cinéphiles et qui se demandaient ce qu'était ce langage de Martien.

"Il ne fallait pas se promener au Festival Lumière dans les travées du marché éphémère de DVD avec lui. On se retrouvait avec 500 ou 600 euros de factures. Les gens se laissaient faire parce qu'on avait envie de lui faire plaisir et qu'on avait tout simplement envie de voir le film dont il parlait."

Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes

à franceinfo

Thierry Frémaux sera présent à la Cinémathèque mercredi soir pour un dialogue consacré au réalisateur, Bertrand Tavernier. 

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