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La 67e Berlinale s'ouvre avec en ombre portée Donald Trump

La 67e Berlinale s’ouvre jeudi avec un jury, présidé par le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven, qui s’est montré combatif et engagé lors du lancement du festival de cinéma sur lequel plane l'ombre de la politique américaine menée par le président Donald Trump.

franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)

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Publié le 09/02/2017 14:21 Mis à jour le 09/02/2017 14:56

Temps de lecture : 2min

Wang Quanan, Diego Luna, Maggie Gyllenhaal, Julia Jentsch, Paul Verhoeven, Dora Bouchoucha Fourati et Olafur Eliasson, le jury de la 67e Berlinale (2017)
(Frederic Kern / Geisler-Fotopress / Geisler-Fotopress / DPA) — Wang Quanan, Diego Luna, Maggie Gyllenhaal, Julia Jentsch, Paul Verhoeven, Dora Bouchoucha Fourati et Olafur Eliasson, le jury de la 67e Berlinale (2017) (Frederic Kern / Geisler-Fotopress / Geisler-Fotopress / DPA)

Diego Luna recrute pour abattre les murs

"C'est un moment incroyable pour être Américain dans un festival international. Je veux que l'on sache qu'il y a de nombreuses personnes dans mon pays qui sont prêtes à résister", a affirmé l'actrice et productrice américaine Maggie Gyllenhaal lors de la conférence de presse du jury, dans une référence à la situation politique aux Etats-Unis.

Le Mexicain Diego Luna, qui apparaît dans le dernier volet de la saga Star Wars ("Rogue one"), a joué la carte de l'humour en évoquant le mur frontalier entre le Mexique et les Etats-Unis voulu par le président américain, sans jamais le nommer.

"Je vais enquêter sur la façon d'abattre les murs, il y a de nombreux experts (en la matière à Berlin, ndlr) et je vais revenir au Mexique avec des informations", a-t-il lancé. "La seule chose positive est qu'il doit y avoir une réaction (au projet de Donald Trump) et je veux y prendre part", a-t-il ajouté. Mais en tant que jury, "nous ne sommes pas là pour envoyer un message mais pour écouter des voix différentes et les célébrer", a souligné l'acteur, valeur montante à Hollywood.

"Django" ouvre la compétition

Pour sa part, le cinéaste Paul Verhoeven a redit son envie de "voir des films différents, controversés" et d'avoir "des discussions animées" au sein du jury, qui compte également l'artiste islandais Olafur Eliasson, le réalisateur chinois Wang Quan'an, la productrice tunisienne Dora Bouchoucha Fourati et l'actrice allemande Julia Jentsch.

Le réalisateur de "Basic Instinct" et président du jury en a profité pour déplorer "le manque de films pour adultes à Hollywood", face à la déferlante de productions pour un public plus jeune.

"Django" : l'affiche du film
(Pathé Distribution) — "Django" : l'affiche du film (Pathé Distribution)

Le festival ouvre le bal avec la projection en avant-première de "Django" (sortie le 26 avril), un biopic consacré au fondateur du jazz manouche et à un épisode méconnu de sa vie pendant la Seconde guerre mondiale, en pleine persécution nazie. C'est le premier film d'Etienne Comar, avec Reta Kateb dans le rôle-titre, au côté de Cécile de France. Beaucoup des longs métrages projetés seront d’ailleurs consacrés à des portraits d'artistes. Dix-huit films sont en lice pour l'Ours d'or qui sera remis le 18 février.