L'usine de films amateurs de Michel Gondry ouvrira à Aubervilliers en 2016
Dans l'ancienne manufacture d'allumettes, immense bâtiment industriel à l'imposante cheminée classée aux monuments historiques, ce bricoleur du cinéma rêve d'installer une "usine de films" qui permettra à des petits groupes de créer, filmer et regarder une histoire en trois heures. "Ce projet a marché dans le monde, mais toujours dans un temps restreint, et je souhaitais le pérenniser", a déclaré Michel Gondry à l'occasion de la signature de la convention de financement du lieu à la mairie d'Aubervilliers.
Lieu gratuit et ouvert à tous
Dans cet espace de 1.500 m², divisé en plusieurs pavillons du début du XXe siècle, on pourra trouver pêle-mêle un décor de chambre à coucher, de cuisine, l'intérieur d'un train, d'une voiture, des décors naturels de rues, de plage... Une salle de projection et un bar/restaurant sont à l'étude. "C'est comme un parc d'amusement, les gens pourront venir faire des films, faire émerger leur créativité. C'était important pour moi que ce soit gratuit", a précisé Michel Gondry , espérant accueillir "des vieux, des jeunes, des écoliers, des touristes, et tous ceux qui ne pensent pas qu'ils sont faits pour ça".
"Un lieu de vie et d'ébullition au-delà du périph"
Agé de 50 ans, le plus américain des réalisateurs français a fait la part belle aux films "bricolés" dans la comédie fantaisiste et déjantée "Soyez sympa, rembobinez", sorti en 2008, dans lequel deux employés d'un vidéo club refont des films célèbres avec les moyens du bord.
Née d'une rencontre entre le réalisateur et le maire (PS) d'Aubervilliers Jacques Salvator, qui venait d'acquérir l'ancienne manufacture, l'implantation à Aubervilliers permettra "qu'un lieu qui a traversé le XXe siècle devienne un lieu d'expression contemporain et tourné vers l'avenir", selon Frédéric Néraud, directeur général de la Fondation du patrimoine, engagée dans le projet. Selon la municipalité, porteuse du projet et propriétaire du lieu, le début des travaux est prévu pour septembre 2015 et l'ouverture au public en mai 2016.
Mais le financement, estimé à 1,8 million d'euros pour la réhabilitation, n'est pas encore bouclé. La fondation du patrimoine et la fondation du crédit coopératif ont mardi apporté un mécénat de 40.000 euros à la ville. Des aides du conseil régional et du conseil général, à hauteur de 500.000 euros, ont été demandées.
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