"L'Interview qui tue !" de Sony récolte un million de dollars à Noël
"Malgré un nombre limité de salles - moins de 10% que prévu - nous avons fait plus d'un million de dollars dès le premier jour", s'est félicité Rory Bruer, président de la distribution internationale de Sony Pictures.
Projeté dans 300 salles
Quelque 300 cinémas aux États-Unis avaient finalement consenti à projeter cette comédie parodique comme prévu le 25 décembre après avoir renoncé dans un premier temps. Les grandes chaînes de cinéma américaines avaient en effet annoncé la semaine dernière qu'elles renonçaient à projeter le film à la suite des menaces proférées par des pirates informatiques qui ont revendiqué un piratage des studios Sony.
Accessible depuis mercredi sur le web
Mardi, Sony était finalement revenu sur sa décision et avait autorisé une sortie limitée dans des cinémas indépendants. Le film était accessible dès mercredi soir, moyennant finances, sur plusieurs plateformes internet et un site dédié.
"Etant donné les circonstances incroyablement difficiles, nous sommes extrêmement reconnaissants envers les gens qui, à travers tout le pays, ont vécu l'expérience de 'L'Interview qui tue!' le jour de cette première peu conventionnelle", a encore dit Rory Bruer qui a salué "la réaction fantastique du public".
"Il s'agit d'un bon chiffre", a fait valoir de son côté Jeff Bock, de la société spécialisée Exhibitor Relations, précisant que les cinémas qui avaient projeté le film étaient de petites salles.
Selon lui, c'est le nombre de visionnages en ligne qui sera "le plus intéressant". Les services en ligne des consoles de jeux PlayStation et Xbox (Microsoft), qui ont décidé de diffuser "L'Interview qui tue !", étaient victimes depuis jeudi d'une cyber-attaque rendant ses services largement inaccessibles dans le monde.
Menaces et insultes de Pyongyang
La Corée du Nord a qualifié samedi le président américain de "singe" et menacé les États-Unis de "coups mortels", pour avoir encouragé la diffusion, au cinéma et sur internet, d'une comédie parodiant le leader nord-coréen. Pyongyang a également accusé les États-Unis d'avoir privé la Corée du Nord de connexion internet en début de semaine, dénonçant des "méthodes de gangster".
Barack "Obama est toujours imprudent en paroles et en actes comme un singe dans une forêt tropicale", a affirmé la Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC), accusant le président américain d'avoir incité les salles de cinéma à mettre le film à l'affiche le jour de Noël.
"Si les États-Unis continuent à être arrogants, despotiques et à utiliser des méthodes de gangster en dépit des avertissements répétés (de la Corée du Nord), ils devront garder à l'esprit que leurs actions politiques ratées entraîneront inéluctablement des coups mortels", a affirmé un porte-parole.
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