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L'esprit de Mai 68 s'invite au Festival de Cannes avec Godard et Cohn-Bendit
50 ans après mai 68, année où au Festival de Cannes la compétition avait été suspendue, la Croisette va se souvenir de ce mouvement de contestation qui a aussi secoué le 7e Art. Jean-Luc Godard est présent avec son film "Le livre d'image", Cohn-Bendit avec "La Traversée", film réalisé par Romain Goupil, et Marin Karmitz avec "Coup pour coup" qui raconte une grève sauvage.
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"Le livre d'image" de Godard, une réflexion sur le monde arabe
Jean-Luc Godard, qui avait participé à l'agitation ayant conduit à l'arrêt du Festival il y a 50 ans, est présent en compétition avec son dernier film "Le livre d'image". C'est une réflexion sur le monde arabe en 2017 à travers des images documentaires et de fiction. Le réalisateur franco-suisse pourrait ne pas faire le déplacement, comme en 2014 où il n'était pas venu défendre "Adieu au langage". Mais l'enfant terrible de la Nouvelle Vague, devenu un mythe du 7e art, est présent à travers l'affiche, qui met à l'honneur un baiser entre Jean-Paul Belmondo et Anna Karina dans "Pierrot le fou", film culte de 1965."Coup pour coup" de Karmitz, un écho aux luttes sociales de 68
Cannes va rendre hommage au distributeur et réalisateur Marin Karmitz, avec la projection de son film "Coup pour coup" dans la section Cannes Classics. Réalisé en 1972, il fait écho aux luttes sociales de 1968 en racontant une grève sauvage qui se déclenche dans une petite entreprise de textile employant presque exclusivement des femmes. Un quasi-documentaire où jouent de véritables ouvrières concernées par le drame social évoqué.Avec Godard, après mai 68, "on a fait deux films sur le même sujet, une grève de femmes, qui prenaient la parole dans les usines, c'était très nouveau, parce qu'elles n'avaient quasiment pas droit à la parole", explique le fondateur de MK2. Pour lui, ce sera donc "Coup pour coup", et pour Godard "Tout va bien", avec Yves Montand et Jane Fonda. "C'était vraiment le même sujet mais traité de deux façons différentes", estime Marin Karmitz.
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