Cet article date de plus de neuf ans.
L'auteur de "Pyongyang" déplore que sa BD soit victime de l'affaire Sony
L'auteur canadien Guy Delisle déplore sur son blog l'abandon de l'adaptation au cinéma de sa BD "Pyongyang" par les studios américains New Regency, propriété de Fox, au lendemain de l'annulation par Sony de la sortie d'une comédie sur la Corée du Nord.
Publié
Temps de lecture : 3min
"Adieu Hollywood"
"Ce qui me désole surtout, ce sont les raisons qui ont conduit à cette annulation", explique Guy Delisle sur son blog, dans une chronique intitulée "Adieu Hollywood".
Mercredi, Sony Pictures Entertainment (SPE) a décidé d'annuler la sortie de "L'interview qui tue!", comédie satirique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, après que le groupe de pirates ayant revendiqué l'attaque informatique, le GOP, eut menacé de s'en prendre aux salles de cinéma et aux spectateurs.
Jeudi, Fox a annulé son projet de film sur la Corée du Nord avec l'acteur Steve Carell, qui avait été l'un des premiers à réagir à l'annonce du retrait de "L'interview qui tue!" en dénonçant une "triste journée pour la liberté d'expression".
"On aurait pu imaginer qu'une grosse multinationale résisterait devant les menaces d'une bande de hackers nord-coréens. Apparemment, ils ont su toucher là où ça fait mal", écrit Guy Delisle, dont la BD autobiographique avait été éditée en 2003 par l'Association.
Le tournage de "Pyongyang", avec dans le rôle principal Steve Carell, Gore Verbinski (Pirates des Caraïbes) à la réalisation et Steve Conrad au scénario, devait débuter en mars 2015 en Serbie.
"Je n'avais pas beaucoup de contact avec la production et depuis maintenant deux ans que les droits ont été vendus, j'ai toujours eu connaissance des développements par voie d'internet. J'imagine que c'est la +Hollywood way+." "Ce n'est qu'au début de décembre que tout est devenu beaucoup plus concret (...). J'ai eu un coup de fil de Gore Verbinski. Il m'a parlé de la façon dont il voyait ce film, j'étais enthousiaste et aujourd'hui de savoir que tout ce projet tombe à l'eau me désole profondément (j'imagine ce que doit ressentir le réalisateur après y avoir consacré 2 ans)", poursuit Guy Delisle.
Déjà, en 2001, de retour de Corée du Nord, l'auteur québécois avait reçu un accueil glacial du studio qui l'avait envoyé à Pyongyang superviser la sous-traitance de séries d'animation quand il leur avait parlé de son projet d'album: "On m'a dit que je n'avais pas le droit de parler de mon séjour là-bas, que mon contrat contenait une clause de confidentialité et que je ne pouvais pas faire ce livre". Finalement, le patron de la petite maison d'édition L'Association lui a dit: "Tant pis si on se prend un procès, c'est un livre qu'il faut faire".
Dans la même veine, l'auteur québécois a publié plusieurs romans graphiques remarqués, dont "Chroniques de Jérusalem" (Delcourt), Fauve d'or à Angoulême en 2012, "Shenzen" ou "Chroniques birmanes" mais aussi, un irrésistible "Guide du mauvais père" en plusieurs tomes.
"Ce qui me désole surtout, ce sont les raisons qui ont conduit à cette annulation", explique Guy Delisle sur son blog, dans une chronique intitulée "Adieu Hollywood".
Mercredi, Sony Pictures Entertainment (SPE) a décidé d'annuler la sortie de "L'interview qui tue!", comédie satirique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, après que le groupe de pirates ayant revendiqué l'attaque informatique, le GOP, eut menacé de s'en prendre aux salles de cinéma et aux spectateurs.
Jeudi, Fox a annulé son projet de film sur la Corée du Nord avec l'acteur Steve Carell, qui avait été l'un des premiers à réagir à l'annonce du retrait de "L'interview qui tue!" en dénonçant une "triste journée pour la liberté d'expression".
"On aurait pu imaginer qu'une grosse multinationale résisterait devant les menaces d'une bande de hackers nord-coréens. Apparemment, ils ont su toucher là où ça fait mal", écrit Guy Delisle, dont la BD autobiographique avait été éditée en 2003 par l'Association.
Le tournage de "Pyongyang", avec dans le rôle principal Steve Carell, Gore Verbinski (Pirates des Caraïbes) à la réalisation et Steve Conrad au scénario, devait débuter en mars 2015 en Serbie.
"Je n'avais pas beaucoup de contact avec la production et depuis maintenant deux ans que les droits ont été vendus, j'ai toujours eu connaissance des développements par voie d'internet. J'imagine que c'est la +Hollywood way+." "Ce n'est qu'au début de décembre que tout est devenu beaucoup plus concret (...). J'ai eu un coup de fil de Gore Verbinski. Il m'a parlé de la façon dont il voyait ce film, j'étais enthousiaste et aujourd'hui de savoir que tout ce projet tombe à l'eau me désole profondément (j'imagine ce que doit ressentir le réalisateur après y avoir consacré 2 ans)", poursuit Guy Delisle.
Déjà, en 2001, de retour de Corée du Nord, l'auteur québécois avait reçu un accueil glacial du studio qui l'avait envoyé à Pyongyang superviser la sous-traitance de séries d'animation quand il leur avait parlé de son projet d'album: "On m'a dit que je n'avais pas le droit de parler de mon séjour là-bas, que mon contrat contenait une clause de confidentialité et que je ne pouvais pas faire ce livre". Finalement, le patron de la petite maison d'édition L'Association lui a dit: "Tant pis si on se prend un procès, c'est un livre qu'il faut faire".
Dans la même veine, l'auteur québécois a publié plusieurs romans graphiques remarqués, dont "Chroniques de Jérusalem" (Delcourt), Fauve d'or à Angoulême en 2012, "Shenzen" ou "Chroniques birmanes" mais aussi, un irrésistible "Guide du mauvais père" en plusieurs tomes.
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