Julia Roberts savoure "le plaisir d'être méchante"
Réalisé par l'Indien Tarsem Singh -qui a signé le péplum "Les immortels"-, le film "Blanche-Neige" ("Mirror, Mirror" en version originale), sort vendredi sur les écrans nord-américains, puis le 4 avril en Belgique et le 11 avril en France.
Ces temps-ci, le conte des frères Grimm est en vogue aux Etats-Unis. "Blanche-Neige et le chasseur", autre adaptation pour grand écran -avec Charlize Theron dans le rôle de la méchante reine- est attendu en juin, tandis que le ballet "Blanche-Neige" du Français Angelin Preljocaj est en tournée en avril et en mai en Amérique du Nord.
Julia Roberts, 44 ans, dont la popularité est intacte outre Atlantique, a déjà prêté son fameux sourire à plusieurs contes de fées modernes, comme "Pretty Woman" (1990) et "Erin Brockovich" (2000). Récemment, elle expliquait ne jamais avoir particulièrement rêvé de jouer dans un conte "classique". "Quand on m'a dit au téléphone : 'Tu sais, ils sont en train de préparer une adaptation de Blanche-Neige', cela n'a pas vraiment retenu mon attention", a déclaré l'actrice à la presse lors de la présentation du film à Santa Monica, à l'ouest de Los Angeles. "Jusqu'à ce que Tarsem m'appâte à sa manière, horrible, que je regarde le scénario et que je réalise qu'il y avait là quelque chose d'intéressant !"
Un ton nouveau, une nouvelle génération
Si le film reprend l'intrigue que le dessin animé de Walt Disney immortalisa en 1937, il propose un ton différent, allant du comique à l'absurde, et crée un univers visuel en images de synthèse parfois plus proche d'"Alice au pays des merveilles" que des frères Grimm. Pour Julia Roberts, la question n'était pas de s'éloigner au maximum du film de Disney, "mais de changer le ton, créer une autre relation" entre Blanche-Neige (interprétée par la jeune Britannique Lily Collins, fille de Phil) et sa belle-mère. "Je pense que le public aime bien les variantes." L'ex-Pretty Woman assure avoir pris beaucoup de plaisir à se glisser dans le rôle de la cruelle marâtre. "C'était plaisant de jouer cette méchante, parce qu'aucune véritable règle ou réalité ne s'applique à elle."
"Du coup, je pouvais faire ce que je voulais, sortir des rails à n'importe quel moment et dans n'importe quelle direction, tout en restant cohérente avec moi-même (...). En cela, c'était très amusant. Je n'avais pas à me demander: 'Est-ce que ce personnage pourrait faire ceci ou cela?'"
Le vent de la modernité souffle également sur le personnage de Blanche-Neige, affirme Lily Collins, 23 ans. "C'est une fille d'aujourd'hui, qui peut sauver le prince aussi facilement que le prince la sauve elle-même." Et la jeune actrice d'ajouter : "Elle devient une battante, aussi bien physiquement que mentalement. Elle passe de la princesse jeune et innocente que tout le monde connaît à la jeune femme trouvant en elle-même la force de se battre pour ce à quoi elle croit."
"Blanche-Neige et le chasseur" promet d'être plus sombre que la version très familiale de 1937. Julia Roberts n'a pas l'intention de montrer le dessin animé à ses jumeaux Hazel et Phinnaeus (7 ans) ni à son fils Henry (4 ans). Car chez Julia Roberts, on ne regarde pas la télé. "Nous avons une politique assez rigide avec la télévision, à la maison. Nous sommes plus portés sur les livres (...) Ces quelques jolies petite heures avant d'aller au lit, nous préférons les passer à parler, à raconter notre journée et à lire des livres."
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