Gros plan sur l'Asie au Festival des Trois Continents
Les programmateurs de ce festival ont de l'instinct. Ou bien ils connaissent si bien leur sujet qu'ils ne laissent pas passer les plus prometteurs des jeunes réalisateurs asiatiques, africains ou latino-américains. Des preuves ? Par exemple les invitations faites à Souleymane Cissé (Mali) en 1979, à Hou Hsiao-hsien (Taïwan) en 1984, à Abbas Kiarostami (Iran) en 1987, à Wong Kar-wai (Hong-Kong) en 1991, à Tsai Ming-liang (Taïwan) en 1993, ou encore à Jia Zhang-ke (Chine) en 1998. Des cinéastes quasi débutants et qui ont tous, depuis, tenu largement leurs promesses de jeunesse.
Il fallait avoir du cran pour proposer à son public des films venus de pays que la plupart des spectateurs serait bien en peine de situer sur une mappemonde. Il faut en avoir pour programmer des films iraniens, argentins, uruguyens, vietnamiens, sri-lankais, philippins, Kirghizes ou coréens. Toujours en version originale et souvent accompagnés d'une rencontre avec les cinéastes ou les équipes de tournage. Imaginer un tel festival loin de l'intelligentsia germanopratine était un pari . Un pari gagné grâce au plublic nantais qui a su, au fil des années, se montrer aussi curieux et ouvert que l'avaient espéré les instigateurs de l'évènement.
Reportage : T. Bercault / B. Vioche / D. Boutmin
"Le festival des Trois Continents 2015"
Du 24 novembre au 3 décembre à Nantes
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