Nouvel album de Gorillaz : pour Damon Albarn, "les gouvernements n'ont pas le droit de restreindre les rêves du peuple"
Les Anglais de Gorillaz, le groupe "virtuel" le plus connu de la planète, ont sorti vendredi leur 7e album, le 3e en trois ans. La bande de Damon Albarn fait comme d'habitude feu de tout bois en signant des collaborations avec Elton John, Robert Smith, Peter Hook et bien d'autres. Impressionnant, et plein de sens.
Qui aurait imaginé Elton John se frotter à l'univers cartoonesque de Gorillaz un jour ? Et pourtant, le groupe virtuel dessiné depuis 20 ans par Jamie Hewlett, et musicalement dirigé par le génie créatif de Damon Albarn, ne s'est jamais fixé de limites.
Alors les titres, principalement enregistrés pendant le confinement, sont allés dans tous les sens. Y apparaissent les rappeurs Skepta, Octavian ou Schoolboy Q, les compatriotes Georgia, Slowthai ou Slaves, les légendes Peter Hook, Beck ou Robert Smith, la voix bien connue ici de Fatoumata Diawara... Impossible de tous les citer. Pour Damon Albarn, "en écrivant le premier titre, l’Épisode Un, on n’avait aucune idée de ce à quoi ressemblerait le Six, et encore moins le Onze ! En fait c’est comme se réveiller un jour en se disant :‘ Tiens, ça ressemble à une bonne idée, il faut creuser ça’… C’est la ‘joie de vivre’ (en français) qu’on ressent à imaginer que tout est possible".
Je ne peux imaginer qu’on abandonne ses rêves.
Damon Albarn
"Et les gouvernements n’ont pas le droit de restreindre les rêves du peuple", ajoute l'artiste.
Un propos toujours politique
Dépasser les frontières, découvrir, ne rien s'interdire Voici donc quelque chose, comme d'habitude, de très politique... "Autant que n’importe quel groupe de ‘cartoons’, rigole Damon Albarn. Regardez ‘Family Guy’ ou les ‘Simpsons’, c’est très politique ! Et même ‘South Park’ ressemble aujourd’hui à un documentaire politique sérieux." Sans oublier la politique du plaisir, de la culture : Damon Albarn a passé quelques semaines à Paris, pour accompagner Le Vol du Boli au Théâtre du Châtelet, une pièce écrite avec Abderrahmane Sissoko. Et il est rentré à Londres avec une impression claire et nette, quoique personnelle.
En Angleterre, malheureusement les politiques dénigrent les arts en ce moment. Votre approche de la situation, en tant que peuple, est plus saine que la nôtre
Damon Albarn
Et comme d'habitude avec lui, la suite est déjà quasiment prête. Gorillaz, 20 ans de suprises et de réinventions.
Gorillaz, Song Machine : Season One (Warner Parlophone Records). Album disponible. En concert à We Love Green le 3 juin, le 10 juin dans les Arênes de Nîmes et le 23 juin au festival Garorock.
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