Festival du film d'Angoulême : vingt ans après "l'Odyssée de l'Espèce", le réalisateur Jacques Malaterre revient avec "Les derniers secrets de l'humanité"
Parmi la pléthore d'invités du Festival du Film Francophone d'Angoulême, le réalisateur Jacques Malaterre. Vingt ans après son documentaire fiction, L’Odyssée de l’Espèce qui lors de sa première diffusion en 2003 à la télévision a été regardé par 8,7 millions de téléspectateurs, Jacques Malaterre nous embarque pour un autre voyage dans le temps en nous proposant une incroyable histoire humaine qui met à la portée de tous les publics les plus récentes découvertes scientifiques sur l'origine de l'homme. Cette fresque sur plus d'un million d'années nous transporte à la découverte de fantastiques paysages, d'Homo erectus à Homo sapiens.
Son documentaire de 52 minutes intitulé L’Homme de Pékin, les derniers secrets de l’humanité, révèle les découvertes au cœur de la jungle asiatique préhistorique, peuplée d’animaux géants qui n’ont existé́ qu’à cette époque et sur ce continent. Une plongée dans la préhistoire riche d'enseignement. "J'ai raconté une espèce de suite parce qu'en vingt ans on a fait beaucoup de découvertes. Pas tellement des découvertes sur la manière dont ils faisaient les outils, leurs armes mais plutôt des découvertes sur comment on s'est fabriqué nous, ce que nous sommes aujourd’hui grâce à eux et que malheureusement on a un peu oublié" raconte le réalisateur. Cette odyssée nous offre une véritable plongée dans nos origines.
Réalisé en collaboration avec Yves Coppens
Comme l'Odyssée de l'Espèce en 2003, ce nouvel opus a été tourné sous la caution scientifique du paléontologue Yves Coppens, disparu en juin 2022. Jacques Malaterre nous propose une histoire de l'humanité qu'il a souhaité la plus réaliste possible. Yves Coppens a toujours veillé à ce que le réalisateur ne dépasse pas la limite de la décence préhistorique tout en lui laissant raconter la grande histoire avec la petite.
Cette fois c'est en Asie, des frontières de la Mongolie jusqu'aux confins de la Chine Tropicale, qu'il a choisi de poser ses caméras. En faisant tourner notamment ces deux comédiens chinois, Meng Lin Gong et Rong Rong dans des conditions extrêmes, la boue, les steppes glacées, la neige, le réalisateur a réussi à les rendre authentiques. "Quand on est dans la boue on est dans la boue, quand on mange des asticots vivants, on mange des asticots vivants. Après trois mois de répétitions, les comédiens deviennent et ils sont préhistoriques. Et c'est pour ça qu’ils arrivent à dégager cette empathie avec les personnages, on arrive à s'identifier à des gens qui ne nous ressemblent pas du tout".rajoute Jacques Malaterre persuadé que c'est en regardant d'où l'on vient que l'on apprend beaucoup sur ce que nous sommes aujourd'hui.
"Les derniers secrets de l'humanité", 52 minutes de Jacques Malaterre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.