Festival du film britannique de Dinard : les migrants, "une question qui taraude les artistes britanniques"
Lors de cette 28e édition du festival du film britannique de Dinard, une quarantaine de films seront projetés dans cinq salles de mercredi à dimanche, dont vingt en avant-première et six en compétition. "Parmi eux, cinq films parlent de la question des migrants de façon frontale ou indirecte. C'est visiblement une question qui taraude les artistes britanniques", pointe Hussam Hindi, directeur artistique du festival. Parmi eux, figure notamment "Confident royal" de Stephen Frears, projeté en ouverture, qui évoque l'amitié entre la reine Victoria (Judi Dench) et son serviteur indien (Ali Fazal).
Le Brexit sera d'ailleurs abordé au cours du festival, à travers un débat avec le journaliste Alex Taylor et l'ancien ministre britannique Denis McShane. Autre point fort de la programmation, "La mort de Staline" d'Armando Iannucci avec Steve Buscemi, adaptation de la bande-dessinée éponyme, évoque sous forme de comédie la bataille de succession survenue après la mort du leader soviétique.
Hommage à John Hurt
Avec la projection de "That Good Night" de Eric Styles, un hommage sera enfin rendu à l'acteur John Hurt, connu notamment pour ses rôles dans "Elephant Man" et "Harry Potter", et mort en janvier à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer du pancréas. Six films britanniques seront en compétition pour le Hitchcock d'or, décerné par un jury présidé par Nicole Garcia et composé notamment de Valérie Donzelli, Vincent Elbaz ou Mélanie Thierry.Une majorité de films "sans star, sans argent"
L'an dernier, le festival avait récompensé du Hitchcock d'or et du prix du scénario "Sing Street", une coproduction irlando-américano-britannique réalisée par l'Irlandais John Carney. Le festival a reçu cette année une centaine de films. La plupart de ceux qui ont été sélectionnés sont des premiers films "sans star, sans argent", souligne Hussam Hindi."Depuis la création du festival, nous avons vu venir les nouveaux talents. De la veine réaliste et sociale du cinéma britannique des années 90 à des films plus variés qui touchent à tous les genres aujourd'hui", souligne Hussam Hindi, en se félicitant d'avoir projeté les premières oeuvres des réalisateurs Christopher Nolan et Danny Boyle.
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