Festival du court-métrage : dans l'intimité des familles en crise
En compétition nationale au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, la plupart des films en sélection traitent de sujets sombres où il est question de choix. Les cinéastes cherchent à mettre en avant la relation qu'entretiennent les enfants avec leurs parents et les conséquences de certaines actes. Rencontre avec les cinéastes sélectionnés.
Reportage: Beaune R./ Pastural L./ Mathieu V./ Belle P.O/ Janin L./ Robert D./ Bonnetot S.
On ne choisit pas sa famille. Le message est bien compris. Entre les paroles incessantes et les non-dits, "Le repas dominical" de Céline Devaux illustre à la perfection cette idée : "La violence des sentiments qui peut arriver dans les histoires d’amour ou même d’amitié est conditionnée par l’idée que ce sont des gens que l’on choisit. Or, la famille, même si on décide de rompre avec elle, ce sera une rupture très compliquée. Et socialement inacceptable". Ce film traite de la facon d'exister et de se positionner au sein du cercle familial, avec son lot de clichés : une mère qui crie et un père qui se tait. La jeune diplômée de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en est seulement à son second film d’animation. Ce dernier a été sélectionné à Cannes en 2015 et aux Césars 2016.
"1992" a été tourné en images réelles sur des bandes Hi-8 (utilisées pour les caméscopes) par le réalisateur Anthony Doncque. Cet ancien étudiant de
"1992", c’est l’histoire de Martin, 17 ans et de son père qui partagent un secret. La communication n’est plus possible lorsque ce dernier est découvert.
"Maman(s)" de Maïmouna Doucouré reste dans la thématique de l’enfant perturbé. La petite Aida est, elle aussi, dans une tourmente familiale : un père polygame qui a un enfant avec une autre femme qu'elle doit apprendre à considérer comme une deuxième maman. "Je voulais montrer comment les actions des adultes peuvent avoir des répercussions très fortes parfois irréversibles sur la construction d’un enfant." Réalisatrice de "Talio" (où l’on suit Clémence se faisant battre par son ami Raphaël sans raison), Maïmouna Doucouré aime filmer les sujets qui dérangent.
Stella Di Tocco pour son film "Bal de Famille" est la grande gagnante du prix France Télévisions 2016.
Familles unies et désunies à l’écran, enfants face aux actes des plus grands, le Festival de Clermont-Ferrand décortique la famille jusqu’au 13 février.
Suivez jour après jour le Festival de Clermont-Ferrand sur le site officiel France 3 Auvergne.
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