Festival de Cannes : Gilles Jacob écarté du Conseil d'administration
"Il y a eu un vote. Il est démocratique. Je ne veux pas le commenter. Je garde ma réserve, mais plus rien ne m'étonne. Il y a des choses plus graves finalement dans le monde. Je reste président d'honneur", a réagi Gilles Jacob, 87 ans, contacté par l'AFP.
Lors de l'assemblée générale de l'Association française du Festival International qui réunit pouvoirs publics et professionnels du 7e art, l'ex-délégué général puis président du festival (entre 2001 et 2014) n'a pas été réélu lors du vote à bulletins secrets pour faire partie des 16 membres élus du conseil d'administration.
"Ce vote n'est pas un désaveu", nuance Pierre Lescure, successeur de Jacob
"C'est la règle, mais ce vote n'est pas un désaveu de son action extraordinaire pour le Festival", a commenté son successeur à la présidence, Pierre Lescure, auprès de Nice Matin.Le maire de Cannes David Lisnard, qui a participé au vote, a pour sa part assuré au quotidien qu'il "regrett(ait) qu'il ait été évincé". "Je reçois des messages d'affection du monde entier, y compris de la part d'un membre éminent du conseil d'administration qui m'a écrit que le conseil n'en sort pas grandi", a pour sa part déclaré Gilles Jacob auprès de l'AFP.
Né à Paris le 22 juin 1930, Gilles Jacob a couvert son premier festival de Cannes en 1964. Il a rejoint l'équipe en 1976, d'abord comme délégué général adjoint, avant de devenir deux ans plus tard délégué général responsable de la fameuse sélection des films en compétition, puis d'obtenir la présidence du festival de 2001 à 2014.
La Caméra d'Or, Un certain regard, la Cinéfondation ont été créés sous son "règne"
Sous son "règne" ont été créés la Caméra d'or (récompensant une première œuvre), Un certain regard (section plus pointue de la sélection officielle) ou la Cinéfondation (pour accompagner les jeunes cinéastes), qu'il préside toujours.Jeudi prochain, Gilles Jacob publie un "Dictionnaire amoureux du festival de Cannes" chez Plon.
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