: Vidéo Dans "Anthropocène : l'Époque Humaine", on dépeint une nature dominée par l'homme
Jamais la planète n'avait été sous l'emprise d'une seule espèce. C'est l'Anthropocène, l'âge de l'homme. Et ça pourrait être le dernier.
"Aujourd'hui, l'être humain domine tous les écosystèmes de la Terre, bien plus que les processus naturels car il altère ces derniers. C'est une conclusion cruciale."
Ne pas montrer une nature sublimée mais plutôt dominée par l'homme. C'est ce qu'ont voulu faire Jennifer Baichwal et Nicholas de Pencier dans leur documentaire "Anthropocène : l'Époque Humaine".
L'Anthropocène correspond à l'ère géologique durant laquelle l'homme a fait franchir à la planète ses limites naturelles. "Tous ceux qui croient en la science ne comprennent pas que des gens ne croient pas que le réchauffement climatique soit anthropogénique, donc causé par l'homme, et qu'il s'agit d'un moment critique de notre époque", regrette Nicholas de Pencier, coréalisateur du documentaire.
Un impact rapide de l'homme sur Terre
La Terre a 4,5 milliards d'années mais les êtres humains ne sont vraiment actifs en tant que civilisation que depuis environ 10 000 ans. "On avait besoin de faire prendre conscience aux gens que l'on a transformé la planète en très peu de temps", explique la coréalisatrice Jennifer Baichwal. Le documentaire explore des régions et des populations touchées par l'industrialisation. Il s'inspire des recherches menées par l'Anthropocene Working Group, une équipe de scientifiques affirmant que la Terre a quitté l'ère de l'Holocène ayant durée 12 000 ans, pour entrer dans une ère de géologie influencée par l'homme. "On a délibérément cherché des lieux choquants et, une fois sur place, ça restait très choquant", relève Nicholas de Pencier.
La civilisation humaine a provoqué la perte de 83 % des mammifères sauvages, 50 % des plantes et détérioré près de 40 % de toutes les terres agricoles. Mais les réalisateurs gardent espoir, notamment grâce aux jeunes militants qui œuvrent pour sensibiliser le public aux questions climatiques. "Je suis optimiste parce qu'il y a une convergence de différentes choses, de différentes manières de s'interroger sur ce problème majeur auquel on fait face", souffle Jennifer Baichwal.
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