Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Cyril Dion, réalisateur du documentaire "Animal" : "L'idée c'est de regarder notre monde avec les yeux du futur"

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le réalisateur Cyril Dion était l'invité de franceinfo mercredi à l'occasion de la sortie de son documentaire "Animal".

"L'idée c'est de regarder notre monde avec les yeux du futur", explique mercredi 1er décembre sur franceinfo le réalisateur Cyril Dion à l'occasion de la sortie de son documentaire Animal, dans lequel deux adolescents sont les personnages principaux. "Ces adolescents ont une autre façon de regarder notre façon de faire de l'élevage ou de la politique. Ils nous secouent", explique le réalisateur.

franceinfo : Est-ce volontaire d'avoir fait de deux adolescents vos personnages principaux ?

Cyril Dion : Oui parce que l'idée c'est de regarder notre monde d'aujourd'hui avec les yeux du futur d'une certaine manière. Avec les yeux de ces adolescents qui ont déjà une autre façon de regarder notre façon de faire de l'élevage ou de la politique. Ils nous secouent. Ça crée un décalage qui est obligé de nous interroger.

Votre film ne se cantonne pas à une écologie des solutions du quotidien...

Hubert Reeves dit que la crise écologique c'est un peu comme si on était dans un train qui fonce à 300 km/h sur une montagne... Le but ce n'est pas simplement de ralentir de 150 km/h, le but c'est de changer de train et de se demander où on veut aller. Dans le film, on explique que si on ne change pas la finalité de notre société - toujours plus de croissance, de profits, de possession matérielle - pour plus de santé, de bien-être, de lien social, de capacité à faire en sorte que cette planète reste habitable, on ne s'en sortira jamais.

Votre film est aussi déculpabilisant quand les deux adolescents rencontrent un éleveur industriel de lapins. Cela vous permet de dire qu'il n'y a pas les gentils et les méchants ?

Exactement. C'est une séquence qui essaie de montrer que c'est un problème systémique et que ce n'est pas manichéen. Cet homme ne le fait pas pour le plaisir. Il le fait parce qu'il est pris dans un engrenage qui le pousse à produire beaucoup, pas cher, le plus rapidement possible. Il est en cage avec ses lapins. Il a été saisi par ces adolescents qui viennent avec les yeux du futur. Aujourd'hui, je crois qu'il cherche à sortir de cet engrenage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.