Le festival de Toronto s'ouvre sur le documentaire musical de Spike Lee sur les violences policières, adaptation d'un spectacle de David Byrne
"American Utopia" de Spike Lee, consacré aux victimes noires des brutalités policières aux États-Unis, a donné le coup d'envoi jeudi soir du Festival du film de Toronto.
C'est un documentaire musical de Spike Lee, abordant la thématique des victimes noires des violences policières aux États-Unis, qui a marqué l'ouverture, jeudi soir 10 septembre, du Festival international du film de Toronto (TIFF). Pandémie de coronavirus oblige, le documentaire American Utopia a été présenté en première mondiale en streaming sur internet, ainsi que devant un public limité dans quelques salles de Toronto. Une projection en plein air a aussi eu lieu pour les cinéphiles en voiture dans un "drive-in" en bordure du lac Ontario.
American Utopia de Spike Lee est l'adaptation cinématographique du concert éponyme que le chanteur David Byrne, cofondateur du groupe de rock Talking Heads, a donné à Broadway avant le début de la pandémie.
Le réalisateur Spike Lee "a été un artiste qui s'est fait entendre sur tellement de sujets au fil des ans, ça donne l'impression que cette année, ce qu'il dit depuis des décennies trouve un écho auprès de beaucoup plus de gens", a commenté pour l'AFP Cameron Bailey, codirecteur du festival.
À l'instar des vedettes habituelles d'Hollywood, Spike Lee n'a pu se rendre à Toronto en raison de la fermeture de la frontière entre le Canada et les États-Unis aux déplacements non essentiels afin d'endiguer la propagation du Covid-19.
"Seize Printemps" de Suzanne Lindon en première mondiale
Le TIFF a aussi présenté jeudi en première mondiale Seize printemps, premier long métrage de la réalisatrice française Suzanne Lindon, un film sur une adolescente tombant amoureuse d'un homme plus vieux qu'elle, initialement prévu à Cannes au printemps, festival annulé pour cause de pandémie.
Par ailleurs, les internautes canadiens ont eu droit à la première mondiale du plus récent documentaire du réalisateur allemand Werner Herzog, Fireball, sur les météorites. "Peut-être que dans 2 millions d'années, nous serons frappés par quelque chose de gros", a dit à l'AFP le célèbre réalisateur depuis Los Angeles. "Soyons réalistes, et alors ?", a-t-il ajouté, évoquant plutôt des menaces plus concrètes de guerre nucléaire, d'énorme éruption volcanique ou "de microbes vraiment méchants".
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