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"Le dernier continent" : immersion parmi les opposants à Notre-Dame-des-Landes
Pendant deux ans, le documentariste Vincent Lapize a vécu en immersion totale parmi les "zadistes" qui occupent depuis 2008 le terrain destiné à accueillir le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le résultat c’est un film, "Le dernier continent", qui montre le quotidien de la centaine de militants qui ont élu domicile ici.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : D.Leroy / C.François / Y.Bontemps / N.Saliou-Tendron
C’est un combat de longue haleine. Le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes ne date pas d’hier. Dès les années 60, la volonté de construire un deuxième aéroport (en plus de celui de Nantes) pour desservir le Grand Ouest se fait jour. En 2008, le projet devient réalité avec la déclaration d’utilité publique qui autorise l’expropriation des habitants sur les 2000 hectares nécessaires au chantier. Dès lors, la résistance s’organise : riverains et agriculteurs sont rejoints par des militants écologistes et altermondialistes. Depuis, c’est une centaine de personnes qui occupe en permanence la ZAD, "zone d’aménagement différé", rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet.
"Le dernier continent" raconte à la fois ce combat et la quête personnelle dans laquelle s’est lancé Vincent Lapize. Le film qui a finalement trouvé un distributeur est projeté au cinéma dans plusieurs villes de France.
C’est un combat de longue haleine. Le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes ne date pas d’hier. Dès les années 60, la volonté de construire un deuxième aéroport (en plus de celui de Nantes) pour desservir le Grand Ouest se fait jour. En 2008, le projet devient réalité avec la déclaration d’utilité publique qui autorise l’expropriation des habitants sur les 2000 hectares nécessaires au chantier. Dès lors, la résistance s’organise : riverains et agriculteurs sont rejoints par des militants écologistes et altermondialistes. Depuis, c’est une centaine de personnes qui occupe en permanence la ZAD, "zone d’aménagement différé", rebaptisée "zone à défendre" par les opposants au projet.
Une immersion de deux années
C’est dans cette véritable ville, ce "continent" que Vincent Lapize décide de s’installer au printemps 2012. Pendant deux ans, le réalisateur partage le quotidien des zadistes, les aidant à construire des cabanons pour s’abriter, à cultiver les champs pour se nourrir. Il échange avec eux leur vision du monde, cherche à comprendre leur engagement. Un engagement qui les oppose, parfois violemment aux forces de l’ordre, comme à l’automne 2012 où les CRS tentent de déloger les zadistes, détruisant leurs abris de fortune. Vincent Lapize y était. Il a vécu la peur mais aussi la détermination des militants prêts à aller jusqu’au bout pour défendre leurs convictions."Le dernier continent" raconte à la fois ce combat et la quête personnelle dans laquelle s’est lancé Vincent Lapize. Le film qui a finalement trouvé un distributeur est projeté au cinéma dans plusieurs villes de France.
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