: Vidéo Gérard Depardieu : "C'est formidable d'être un con... et de s'en apercevoir"
L'acteur a accordé un entretien à William Leymergie, diffusé dans "Télématin" sur France 2, jeudi 26 novembre, à l'occasion de la sortie de son livre "Innocent".
Un Gérard Depardieu fidèle à lui-même. L'acteur âgé de 66 ans adopte un ton provocateur dans un entretien accordé à William Leymergie, diffusé dans "Télématin" sur France 2, jeudi 26 novembre. Il est interviewé à l'occasion de la sortie de son autobiographie, intitulée Innocent et publiée aux éditions du Cherche Midi. Dans ce livre, écrit avant les attentats du 13 novembre, il met en garde contre l'interprétation des textes sacrés et l'"arrogance" de vouloir se placer "à la place de Dieu".
"J'ai eu mes périodes de connard total, que je revendique et que j'assume, lance Gérard Depardieu. C'est formidable d'être un con... et de s'en apercevoir, et puis de se dire que j'en ai peut-être encore à venir."
"Je ne juge pas les connards"
Puis l'acteur engage un dialogue loufoque avec William Leymergie :
"– C'est très bien, je ne juge pas les connards. Mais ceux qui sont méchants, je trouve que ce sont des connards méchants.
– Mais vous êtes plutôt dans la catégorie des connards rigolos...
– Oui, car ce qui m'a fait continuer à croire en la vie, c'était certainement pas les syndicalistes. C'était des gens comme Audiard, qui chient sur tout mais avaient une grande poésie."
Gérard Depardieu ne fait pas que provoquer. Il évoque aussi sa famille, et notamment son fils, Guillaume, mort en 2008. "Avant qu'il parte, il m'a dit : 'Je t'aime.' Je crois qu'il était dans les pas de la liberté."
Converti à l'islam en 1965
La liberté, il en parle aussi dans son livre. "Il y a, bien sûr, les idéaux français, qui ont fait le tour du monde. Mais si on les regarde de près... La liberté, il n'y en a plus, estime Gérard Depardieu. On nous la prend. Les gens sont manipulés, fliqués, on sait tout d'eux."
L'acteur rappelle aussi qu'à son arrivée à Paris, en 1965, il s'est converti à l'islam : "J'ai fréquenté la mosquée pendant deux ans. Je faisais les cinq prières par jour." Or, "le vrai danger, ce n'est pas la foi, ça n'a jamais été la foi", souligne-t-il dans son livre, dont des extraits sont publiés dans L'Express.
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