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Torreton à Depardieu : "Tu t'attendais à quoi ? Une médaille ?"

L'acteur Philippe Torreton interpelle son homologue dans "Libération", l'accusant de "quitter le navire France en plein tempête".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Philippe Torreton pendant la promotion de "Présumé coupable", le 12 septembre 2011 à Toronto (Canada). (MATT CARR / GETTY IMAGES)

Philippe Torreton n'a pas peur de bousculer les monstres sacrés de son art : en pages "Rebonds" de Libération, il signe, mardi 18 décembre, une tribune truculente intitulée Alors Gérard, t'as les boules (contenu abonnés) pour interpeller Gérard Depardieu, son "collègue" parti avec impôts et bagages rejoindre la Belgique.

L'acteur, qui soutient régulièrement le parti socialiste, accorde à son homologue qu'"évidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot". ''On peut rattraper le silence gêné dont on a fait preuve pour les autres..."

Mais la charge se fait ensuite très sévère pour celui qui "quitte le navire France en pleine tempête". "Mais Gérard, (...) tu t'attendais à quoi ? Une médaille ? (...) Le Premier ministre juge ton comportement minable, mais toi, tu le juges comment ? Héroïque ?", interpelle Philippe Torreton.

"On va se démerder sans toi"

"Tu voudrais avoir l'exil fiscal peinard", poursuit l'acteur, "tu voudrais qu'on te laisse t'empiffrer tranquille avec ton pinard, (...) tes cantines, tes restos, tes bars". Invectivant l'interprète célébré de Cyrano de Bergerac sur sa gloire passée et perdue, il enchaîne : "Le problème, Gérard, c'est que tes sorties de route vont toujours dans le même fossé : celui du 'je pense qu'à ma gueule'" (...) Tout le monde ne peut pas avoir l'auréole d'un Rimbaud qui, malgré ses trafics d'armes fut et restera un poète... à jamais. Toi, tu resteras comme un type qui a fait une belle opération financière sur le cinéma français." 

Et de conclure, en écho à Cyrano "On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l'on peut encore, malgré la crise, (...) faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l'impôt... Un pays que tu quittes au moment où l'on a besoin de toutes les forces, en plein siège d'Arras, sous les yeux des cadets médusés... Adieu."

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