Depardieu échappe à la suspension de permis, malgré sa conduite en état d'ivresse
Le comédien a échangé son permis français contre un permis belge, document que les autorités françaises ne peuvent lui retirer. Toutefois, sa condamnation à une amende de 4 000 euros devient définitive.
L'audience n'a duré que quelques minutes. La cour d'appel de Paris a définitivement condamné Gérard Depardieu à une amende pour conduite en état d'ivresse lors de sa chute à scooter en 2012, dans la capitale, mardi 8 avril. Mais grâce à une petite ruse, le comédien, qui a payé l'amende depuis longtemps, n'aura pas à subir une suspension de permis. Il a échangé son permis français contre un permis belge, document que les autorités françaises ne peuvent lui retirer.
Gérard Depardieu s'est finalement désisté de son appel. En l'absence du comédien, en partance pour la Chine, c'est son avocat, Eric de Caumont, qui l'a annoncé à la cour. L'avocate générale a retiré dans la foulée son appel incident. Par conséquent, le jugement de première instance, qui avait condamné l'acteur, le 21 juin 2013, à 4 000 euros d'amende et six mois de suspension de permis pour conduite en état d'ivresse, est devenu définitif.
"Il n'a jamais été privé de son droit de circuler" en France
En dehors de l'amende, ce jugement ne comporte aucune décision pénalisante pour Gérard Depardieu quant à sa capacité de pouvoir conduire sur le territoire français. "Depuis le début de l'affaire il y a dix-huit mois, il n'a jamais été privé de son droit de circuler et il n'en sera pas non plus privé à l'issue de cette procédure", s'est félicité son avocat devant la presse, à l'issue de l'audience.
"La justice comme l'administration – puisque le préfet de police de Paris avait également pris une décision de suspension de permis à l'encontre du comédien – n'ont autorité que sur des titres français", a expliqué Eric de Caumont. Interrogé par l'AFP sur la postériorité de cet échange par rapport à la condamnation, l'avocat a expliqué que le préfet de police lui avait effectivement écrit en ce sens, mais que l'échange devait être considéré comme légal, puisqu'à ce moment-là, le permis français du comédien était jugé valide par les autorités administratives françaises.
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