Dennis Hopper : "Born to be wild"
Né en 1936 dans le Kansas, Dennis Hopper est issu de cette Amérique profonde qu'il n'aura de cesse de pourfendre pour son conservatisme et son puritanisme. Cet enfant du New Deal a résolument choisi d'emprunter les chemins de traverses. Aux côtés de James Dean tout d'abord, dans la "Fureur de Vivre", puis sur un drôle d'engin aussi fumeux que son pilote dans "Easy Rider", ou enfin sur ce patrouilleur remontant le Mékong dans "Apocalyspe Now". Si son nom figure aux génériques de quelque 150 films, l'image de Dennis Hopper est surtout associée à ces trois grandes affiches symboles de toute une génération. Le mal-être de la jeunesse américaine dans les années 60, l'épopée "Drogues Sexe and Rock'n roll" à la fin de la décennie sixties, ou encore l'opposition à la guerre du Vietnam au début des années 70. Même dans sa peinture ou dans ses photographies, Dennis Hopper a collé aux problématiques et aux techniques de son époque. Mais le plus surprenant dans cette longue carrière hollywoodienne, ce sont sans doute ses prises de position politiques à contre-courant de son image d'inventeur du renouveau du cinéma américain et de chantre de la contre-culture. Dennis Hopper a très longtemps soutenu de vive voix les idées conservatrices du parti républicain, avant de virer démocrate lors de la dernière élection présidentielle aux Etats-Unis, "vieux motard que jamais" comme aurait pu lui souffler Captain America dans une des scènes d"Easy Rider".
A voir sur Culturebox :
- Dennis Hopper montre à Paris son nouvel Hollywood (à l'occasion de l'exposition des oeuvres de Hopper à la Cinémathèque de Paris, en 2008)
A lire également sur le site de france3.fr, l'article dédié à Dennis Hopper.
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