Cinéma : rencontre avec Ramzy Bédia, à l'affiche de "Youssef Salem a du succès"

Dans sa nouvelle comédie, Youssef Salem a du succès, Ramzy Bédia se met dans la peau d’un écrivain qui gagne le Goncourt avec un roman consacré à l’histoire de sa famille. Tout le film est conduit par l’interdiction de décevoir vécue par l’écrivain. “Entre le papa de Youssef Salem et mon père, il y a une feuille de papier de cigarette, c’est le même. On est d’une génération pour qui nos parents arrivés d’Algérie voulaient qu’on réussisse et que l’on s’intègre beaucoup. Mon père s’est sacrifié pour payer une école privée et je n’ai jamais voulu les décevoir”, dit l’acteur.

“Quand tu écris un livre, ce n’est que la partie difficile”

En 25 ans de carrière, Ramzy a écrit des kilomètres de sketches et tourné dans 50 films, mais à l’inverse de son personnage, il ne s’est jamais lancé dans la littérature. “Pour moi, c’est la partie la plus difficile à écrire. Quand tu vas sur un plateau, c’est vivant, il y a les caméras, les gens, on n’est plus seul. Quand tu écris un livre, je ne vois pas où est la récompense, ce n’est que la partie difficile”, déclare Ramzy Bédia. 

Il se remémore son rejet de la littérature dans son enfance, jusqu’au jour où il tombe sur une émission de Bernard Pivot avec Charles Bukowski, quelque peu éméché. "Depuis, les librairies sont devenues pour moi des cavernes d'Ali Baba."