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Cinéma : "Corporate", plongée au cœur du management par la terreur

"Corporate", de Nicolas Silhol, sort ce mercredi dans les salles obscures. Le film pointe les dérives du management dans le monde de l'entreprise.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Lambert Wilson en novembre 2016 à Monaco. (JEAN-FRANCOIS OTTONELLO / MAXPPP)

Corporate, de Nicolas Silhol, sort en salle mercredi 5 avril 2017. C'est le film franceinfo de la semaine. Ce business-thriller s'inspire des thèmes d'actualité, comme la souffrance au travail et le management qui pousse au suicide, pour raconter le parcours d'une responsable des ressources humaines très "corporate"... jusqu'à un certain point.

L'histoire commence en mode sympa : un stage de cadres à la montagne où on se motive, on y croit. Bref, on se marre bien dans cette filiale d'une multinationale. Du moins en apparences car, au bureau, c'est différent. Stéphane (Lambert Wilson), le boss, met une pression terrible sur son staff et Emilie (Céline Salette), en bon petit soldat, applique les règles. Il n'y a pas de place pour les perdants. Sauf qu'à trop tirer sur la corde, à mépriser les subalternes, un drame arrive. Le discours "corporate" ne suffit pas à étouffer l'affaire. Emilie est en première ligne.

Dans un entretien accordé à franceinfo, le réalisateur de Corporate explique avoir été "frappé par la série de suicides chez France Télécom" entre 2008 et 2009. Pour ce film, Nicolas Silhol a beaucoup enquêté auprès des inspecteurs du travail.

Céline Salette très impliquée dans son rôle d'Emilie

"C'est le parcours d'une femme qui va bouger parce qu'elle est acculée, explique Céline Salette à franceinfo. C'est un réflexe de survie. Je crois que cela concerne beaucoup les gens", pense l'actrice qui explique avoir été bouleversée en s'aperçevant "dès les premières projections" à quel point les spectateurs se sentent "concernés par le sujet du film". 

À propos des méthodes de management pointées dans le film, Céline Salette se dit "assez optimiste" parce que, selon elle, "de plus en plus de solutions émergent. On comprend que c'est contre-productif d'être des tortionnaires, que cela n'a pas de sens". 

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