Catherine Deneuve : "Il est trop tard pour devenir une dame sérieuse"
Dans l'hebdomadaire féminin, Catherine Deneuve prend la pose devant l'objectif du photographe britannique David Bailey, le seul homme qu'elle ait épousé (en 1965, pour deux années de vie commune), et qu'elle n'avait pas revu depuis vingt ans. Elle est en Une du numéro qui sort jeudi 7 mai.
Evoquant le tournage de "La Tête haute", film d'Emmanuelle Bercot dans lequel elle interprète une juge pour enfant, Catherine Deneuve raconte que pour "être le plus juste possible", elle a effectué un stage d'observation de plusieurs jours au tribunal de grande instance de Bobigny, assistant à des entretiens avec des magistrats, des éducateurs, des assistantes sociales, des psychologues et des avocats.
À propos du jeune héros du film qui, en difficulté, abandonne ses études, Catherine Deneuve, estime "qu'on ne se rend pas compte de ce qu'on perd sur le moment". Elle a aussi abandonné le lycée pour le cinéma. "Je suis très favorable à ce que les enfants fassent des études. Je trouve très utile d'apprendre des choses qui ne servent à rien et qu'on n'a jamais l'occasion d'apprendre par la suite."
"La compét' pour la compét', ce n'est pas mon truc"
Évoquant le Festival de Cannes et les compétitions en général, Catherine Deneuve confie que "la compét' pour la compét', ce n'est pas (son) truc". "Je n'aime pas trop les récompenses. Cela fait plaisir sur le moment, mais ça ne sert strictement à rien. Cela n'a jamais rendu personne meilleur acteur. On reste avec les mêmes doutes."En 1994, l'actrice a fait partie du jury du Festival de Cannes présidé par Clint Eastwood. Elle en garde un souvenir "mitigé" : "Tout le monde ne parlait pas anglais. On s'est beaucoup restreints et retenus dans notre liberté de discuter. Il m'a semblé qu'il n'y avait pas suffisamment de réunions, de débats spontanés, à bâtons rompus. Et même le choix final de la Palme d'or a été décidé trop rapidement." Cette année-là, "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino avait été consacré.
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