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Cannes 2018 : Rencontre avec Guillaume Nicloux autour de "Les confins du monde"

Guillaume Nicloux a présenté à la Quinzaine des Réalisateurs son nouveau film "Les confins du Monde" avec Gaspard Ulliel, Guillaume Gouix, Lang-Khe Tran et Gérard Depardieu. Le drame inspiré de faits réels raconte l'histoire d'un jeune militaire français cherchant à venger le massacre de son frère et de sa famille au tout début de la Guerre d'Indochine. Une histoire d'amour vient tout compliquer.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Guillaume Nicloux lors de la première projection de son film "Les confins du monde" lors de la Quinzaine des Réalisateurs le 10 mai 2018 à Cannes
 (Jean-François Lixon)

Les premières projections du film de Guillaume Nicloux, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs ont suscité l'enthousiasme du public cannois. Le film est pourtant éprouvant. Aux côtés du cinéaste, trois de ses interprètes ont partagé les acclamations : Gaspar Ulliel, rôle principal, Guillaume Gouix, et Lang Khe Tran. L'incontestable réussite du film doit aussi à la prestation d'un absent de marque, Gérard Depardieu.
Trouvez ici la critique du film "Les confins du monde"


Au lendemain de ces projections, Culturebox a rencontré Guillaume Nicloux. Le réalisateur a parlé de ses inspirations, notamment les récits que lui avait confiés le grand directeur de la photo Raoul Couttard, grand amoureux de l'Indochine et du Vietnam où il avait passé une grande partie de sa vie, mais aussi et peut-être surtout ancien chef op' de Pierre Schoendoerffer. Il avait notamment travaillé avec lui sur "La 317e section", le film de référence sur l'époque selon Guillaume Nicloux. Le réalisateur donne aussi l'une des clés du personnage d'écrivain interprété par Gérard Depardieu révélant qu'il lui a été inspiré par la grande figure de Lucien Bodard. Il explique aussi le conflit intérieur qui habite son personnage, inspiré d'un véritable militaire français de l'époque, déchiré entre son désir de vengeance et son amour pour une jeune Vietnamienne dont il peut toucher le corps mais dont il n'atteindra jamais l'âme. Guillaume Nicloux avoue enfin avoir été frôlé par le fameux "Mal jaune" selon l'expression de Jean Lartéguy, cette langueur qui prend tout voyageur en Indochine lorsqu'il en est revenu et qui le pousse à ne plus penser qu'à y retourner. 
 Guillaume Nicloux et ses comédiens à l'issue de la projection cannoise
 (Jean-François Lixon)

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