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Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré tournent "Les émotifs anonymes"

Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture
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Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré tournent "Les émotifs anonymes"
 (Culturebox)

La ville de Lyon accueillait pendant deux semaines le tournage du nouveau film de Jean Pierre Améris, "Les émotifs anonymes". Cette comédie qui réunit pour la deuxième fois à l'écran Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde (en 2005, ils jouaient  dans le thriller de Anne Fontaine, Entre tes mains) évoque la difficulté de certaines personnes à surmonter leur émotivité au quotidien.

D'abord un mot sur le mouvement des Emotifs Anonymes qui existe bel et bien. Il est né en 1971 aux Etats-Unis mais il a fallu attendre 1989 pour que les premiers groupes voient le jour en France et notamment à Strasbourg. Comme pour les Alcooliques Anonymes, la méthode comporte douze étapes, douze maximes, sorte de conseils / commandements dans lesquels Dieu tient une place relativement importante. En choisissant ce sujet, le réalisateur Jean-Pierre Améris dit s'attaquer à un sujet très personnel et intime. S'il reconnaît trouver ses sources d'inspiration dans les faits divers (c'est eux qui ont inspiré deux de ses films : Mauvaises fréquentations et Les aveux de l'innocent), il avoue aussi ne jamais "faire ses films de l'extérieur", à distance de ses personnages. "J'ai besoin d'être en empathie avec mes personnages. J'aime bien l'idée que mes personnages finissent par former une sorte de famille, "ma" famille en sorte". Sa famille, c'est aussi le cinéma. Adolescent lyonnais timide, Jean-Pierre Améris passait son temps dans les salles de cinéma, un "vrai cocon". Dès l'âge de 15 ans, il  trouvera avec la caméra un moyen d'expression en filmant d'abord sa famille, ses amis. Puis ce sera la réalisation de trois courts-métrages de fiction et le passage par l'IDHEC. Par la suite, la plupart de ses films ou courts-métrages seront récompensés dans les festivals. Comme quoi, la timidité, ça mène à tout. Et loin d'être un défaut, c'est une façon de regarder le monde avec un peu de retrait, et dans le cas de Jean-Pierre Améris, de pouvoir s'en inspirer. Avouez qu'il y a pire comme thérapie !

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