"Annabelle", "Paranormal Activity"... Quand les séances de cinéma tournent à l'horreur
La poupée maléfique d'"Annabelle" ne sévira plus dans certains cinémas, qui ont décidé de déprogrammer le film après des incidents. Récemment, d'autres longs-métrages du même genre ont connu des projections perturbées.
Dans les salles de cinéma, l'action n'est pas toujours sur le grand écran. Plusieurs cinémas français ont déprogrammé le film d'épouvante Annabelle, en salles depuis le mercredi 8 octobre, à la suite d'incidents survenus durant des projections.
Ces films d'horreur "amènent une clientèle de jeunes pas faciles", raconte la direction d'un établissement à Metronews. "C'est un public très jeune, pour qui la séance constitue un défoulement", estime le critique de cinéma Alain Grasset, sur BFMTV. Francetv info revient sur les longs-métrages qui ont récemment troublé la tranquillité des salles obscures.
La poupée maléfique d'"Annabelle"
Sorti mercredi, Annabelle s'empare d'un motif récurrent du cinéma d'épouvante : la poupée maléfique. L'un des personnages, John, offre à sa femme enceinte une poupée ancienne, habillée dans une robe de mariée d'un blanc immaculée. Ce simple cadeau va dégénérer, avec l'entrée en scène d'une secte satanique.
Le synopsis n'a rien d'exceptionnel, mais le film a donné lieu à des débordements dans plusieurs salles en France. La direction du cinéma Les 3 Palmes à Marseille (Bouches-du-Rhône) a décidé de le déprogrammer "pour des raisons de sécurité", après des projections émaillées d'incidents et de chahut dans la salle, raconte Metronews. Le phénomène n'est pas isolé, puisque d'autres salles à Strasbourg (Bas-Rhin) et Montpellier (Hérault) ont pris la même décision.
La maison de l'épouvante de "Paranomal Activity 4"
La franchise Paranormal Activity s'est révélée très rentable pour ses producteurs. Sorti à la période d'Halloween, en 2012, le quatrième volet de la saga suit la jeune Alex, qui enregistre avec des caméras les événements inexpliqués qui perturbent la maison familiale.
Prisé des adolescents, le film a donné lieu à de violents débordements, notamment à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et à Montataire (Oise), rapportait Le Parisien à l'époque. A chaque fois, de jeunes spectateurs ont perturbé la projection. "Quand j'ai nettoyé après [le film], c'était Bagdad dans la salle", confiait un agent d'accueil d'un multiplexe parisien à Première.
Echaudés par ces événements, 40 exploitants avaient décidé dans la foulée de déprogrammer un autre film d'horreur, Sinister. Certains cinémas avaient en effet déploré "des comptoirs à confiserie pillés, des caissiers insultés, de l'urine sur les fauteuils", selon le distributeur de ce dernier long-métrage, Wild Bunch, cité par Le Parisien.
Les démons de "Délivre-nous du mal"
Confrontés à des possessions démoniaques, un policier et un prêtre s'allient pour combattre les puissances occultes. Tel est le scénario de Délivre-nous du mal, sorti dans les salles françaises au début du mois de septembre. En Belgique, une projection a récemment dégénéré, rapporte La Meuse.
A l'occasion d'une séance à tarif réduit, un cinéma de la commune de Rocourt était bondé, explique le quotidien. "A notre arrivée, il y avait des files interminables", raconte un spectateur au quotidien. Et dans le hall, plein d'ados, dont des bandes de jeunes un peu 'limite'." Selon La Meuse, plusieurs bagarres ont alors éclaté dans le cinéma.
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